Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 17 juillet 2018
In the boys’
club
(Bluzpik Media Group
– Frank Roszak Promotions – 2018)
Durée
48’16 – 13 Titres
http://www.katriggins.com
Native de Miami, Kat Riggins a grandi dans une famille où la
musique était omniprésente et où
l’on écoutait tout ce qui passait à la
radio, que ce soit de la soul, du rhythm’n’blues ou
encore du rock’n’roll. Riche d’une
diversité musicale très
développée, la jeune chanteuse a
commencé par se produire dans les églises et lors
des manifestations locales avant de se retrouver sur une
véritable scène à
l’âge de 23 ans pour un concert entre blues et jazz
pour lequel elle sera simplement accompagnée par un
pianiste. Très inspirée par de grandes voix comme
Bessie Smith, Nina Simone, Tina Turner, Etta James, Ray Charles, Koko
Taylor ou encore Janis Joplin, Kat Riggins développera son
art de fort belle manière et se retrouvera bientôt
invitée à jouer sur les scènes du
monde entier, atteignant un niveau de reconnaissance qu’elle
entretient aujourd’hui avec un nouvel album pour lequel elle
est accompagnée de Darrell Raines aux guitares et claviers,
George Caldwell à la basse et Johnny Hicks à la
batterie mais aussi occasionnellement rejointe par Josh Rowand et
Albert Castiglia aux guitares et Clay Goldstein aux harmonicas.
Bourrée d’énergie et de fougue, Kat
Riggins pénètre par effraction dans un endroit
théoriquement réservé aux hommes et
vient littéralement poser un bâton de dynamite
« In The Boys’ Club » avec une petite
cinquantaine de minutes d’une musique pleine de relief mais
aussi pleine de guitares enragées, de groove et de bonnes
ondes ! A la fois rugueuse et déterminée, la voix
de la chanteuse fait des étincelles sur une
véritable collection de blues très
variée qui ne laisse aucune place à
l’ennui ou même à la lassitude tant les
couleurs proposées sont changeantes et
complémentaires. Parti de fort belle manière avec
« Try Try Again », l’album va nous
emmener dans une sorte de découverte des
différents blues que Kat Riggins maitrise parfaitement et
nous proposer quelques belles escales et autant de figures
imposées avec des « Second To None
», des « Cheat Or Loose » et des
« Fistful O’ Water » mais aussi avec
l’excellent duo « Kitty Won’t Scratch
» avec Albert Castiglia et avec le très puissant
« Johnnie Walker » qui ne laissera pas les amateurs
de rock indifférents. Difficile de se quitter autrement
qu’avec « A Girl In The Boys’ Club
», un ultime titre qui finira de démontrer toute
l’audace et toute la détermination d’une
artiste qui n’a pas froid aux yeux et qui est bien
décidée à le faire savoir. Un
sacré tempérament !
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