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RUSS GREEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 16 juillet 2018
 

City soul
(Cleopatra Records – Blind Raccoon – 2018)  
Durée 56’56 – 10 Titres

http://www.russgreenmusic.com    

L’histoire de Russ Green est quelque peu différente de celle des autres musiciens de blues, ne serait-ce que parce qu’il n’a commencé à jouer qu’une fois l’âge adulte arrivé … Natif de Chicago, le jeune homme a attendu d’être débarrassé de ses obligations militaires pour se lancer dans des études cinématographiques qui engloutiront tous ses revenus, tant et si bien que celui qui rêvait de marcher dans les pas d’Hendrix ne pourra pas se payer une guitare et se rabattra sur un harmonica. Bien décidé à retrouver le son si particulier de Jimi avec son instrument, Green travaillera d’arrache-pied et apprendra énormément à l’écoute de Sugar Blue qu’il suivra pendant quelques années de club en club sans jamais oser lui parler. Enfin parvenu à faire son trou dans le cinéma, Russ Green finira par accompagner Bruce Willis avec son groupe sur scène et rencontrera finalement un autre de ses modèles, Billy Branch, avant de se retrouver sur la route et en studio avec John Primer et Lurrie Bell et de jouer dans les plus grands festivals de blues. Pour son premier album solo, Russ Green a souhaité rendre hommage à Chicago et s’est fait accompagner dans son œuvre par Giles Corey aux guitares, Marvin Little à la basse, Ricky Nelson à la batterie, Vince Agwada à la slide et Joe Munroe au B3 mais aussi par Eric Bibb qui pose sa voix et sa guitare sur l’excellent « Going Down South », autant de bonnes raison qui conduisent « City Soul » à nous dévoiler un florilège de dix blues dans lequel on sent poindre des influences qui vont de Muddy Waters jusqu’à John Lee Hooker mais dans lequel on remarque également une manière de jouer très personnelle. La voix chaude et colorée de Russ Green n’est pas sans faire penser par moments à celle de Bill Withers et c’est fort d’un jeu d’harmonica véloce et plein de subtilité que l’artiste nous invite à le suivre dans des compositions comme « First Thing Smokin », « The Edge », « Lover Man », « Up From The Bottom » ou encore « Love To Give », des morceaux qui se promènent sur différentes couleurs et différentes saveurs avec toujours la même régularité et la même envie de bien faire. On se promène ainsi aux côtés de l’artiste dans une Windy City dont il connait le moindre recoin, la moindre ruelle, et on en saisit toutes les subtilités, voire plus encore … A découvrir impérativement !