Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 09 juillet 2018
Just what I know
(Autoproduction
– 2018)
Durée
49’39 – 11 Titres
http://www.paulcowleymusic.com
Il est Anglais mais a trouvé asile dans notre pays, posant
ses guitares et ses crayons de bois du côté de
Redon, dans le Morbihan, où il coule aujourd’hui
des jours heureux en faisant ce qu’il sait faire de mieux,
écrire des chansons et les jouer aux gens qui viennent le
voir. Deux albums en poche lui ont permis de se produire sur des
scènes spécialisées dans le blues et
le country blues et c’est en s’appropriant les mots
d’encouragement que Malcolm Holcombe lui a glissé
à l’oreille un soir où il faisait sa
première partie que Paul Cowley a imaginé ce
troisième effort personnel. Conforté dans sa
direction par une chanson du Reverend Gary Davis qui disait «
Play Just What You Know », le bluesman s’est
efforcé de laisser parler son cœur et son instinct
pour en arriver à « Just What I Know »,
une toute nouvelle tartine sur laquelle il a planté onze
titres, six reprises et cinq originaux, autant de chansons qui rendent
hommage au blues rural sur fond de guitare et de voix, sans autre
artifice que beaucoup de talent et au moins autant
d’émotion. Rassemblant ses diverses influences et
ses diverses passions, Paul Cowley nous fait passer du picking
à la guitare slide et nous séduit avec un
florilège bien équilibré
d’emprunts à Memphis Minnie, à Blind
Willie McTell ou à Furry Lewis et de compositions bien
pensées comme « Penny For Mine Penny For Yours
», « Summer Breeze » ou encore
« Dollar & A Lie ». La guitare bien en
place et la voix parfaitement posée dessus,
l’artiste n’en fait ni trop, ni trop peu, trouvant
à chaque fois un juste milieu pour que chacun de ses blues
soit un pur moment de bonheur à partager, dans la platine
bien entendu mais aussi sur les planches où Paul Cowley aime
à se produire. Loin des blues tapageurs, des blues arrogants
ou des blues travaillés à
l’excès, « Just What I Know »
s’en tient à la règle
établie au départ de l’aventure, se
contenter de faire ce que l’on sait faire, et le faire de
fort belle manière. A l’arrivée,
ça donne un superbe album !
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