Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 03 juillet 2018
It’s a blues
world (Calling all blues !)
(Autoproduction
– 2018)
Durée
48’27 – 13 Titres
http://www.sugarbrownmusic.com
Il est né d’un père japonais et
d’une mère coréenne qui ont
émigré vers les Etats Unis au milieu des
années 60 et après avoir grandi dans
l’Ohio, c’est vers Chicago que Ken Kawashima,
aujourd’hui connu sur la scène blues sous le nom
de Sugar Brown, s’est dirigé pour achever ses
études. Baigné dans le blues à cette
période, on le serait à moins quand on vit dans
la Windy City, c’est aux côtés de
Taildragger, de Willie ‘‘Big
Eyes’’ Smith ou encore de Rockin’ Johnny
Burgin que le jeune homme fera ses premières armes de
musicien avant que la vie ne le conduise à partir pour
Toronto où il réside depuis le début
du troisième millénaire. Après avoir
joué dans les plus grands festivals canadiens, Sugar Brown
s’en ira finalement représenter Toronto Blues
Society à l’International Blues Challenge
à Memphis en janvier 2017 et y atteindra la finale dans le
catégorie solo/duo, une reconnaissance pour ce chanteur,
guitariste et harmoniciste qui dévoilait au printemps
dernier son troisième album, un ouvrage
enregistré en analogique dans studio qui est en fait un
ancien cinéma et qui offre une acoustique toute
particulière. Dans un style qui n’est pas sans
faire penser à celui des bluesmen du Delta mais aussi
à celui de Chicago bien entendu, Sugar Brown et ses
musiciens de studio, Nichol Robertson aux guitares, Julian Fauth au
piano, Russ Boswell aux basses et Michelle Josef à la
batterie mais aussi son vieux copain Rockin’ Johnny Burgin en
guest guitariste vont nous entrainer en plein dans un blues un peu sale
et plein de jus, une musique qui gratte un peu à
l’encolure, mais c’est tellement bon ! Des
années 30 jusqu’aux seventies, «
It’s A Blues World (Calling All Blues !) » nous
fait faire le grand tour d’un genre qui ne manque pas de
nuances et nous régale de compositions
recherchées comme « Hummingbird »,
« Sure As The Stars », « Out Of The
Frying Pan », « Those Things You Said »
ou encore « Brothers », des titres tellement
différente et en même temps
complémentaires qu’on les adore tous ! Si
l’on devait un jour extraire l’essence du blues,
cela pourrait ressembler à un album comme
celui-là …
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