Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 11 juin 2018
VooDoo Woman
(New Sun Records
– 2018)
Durée
41’39 – 10 Titres
http://www.crystalshawanda.co
Crystal Shawanda a grandi dans la réserve de Wikwemikong sur
une île de l'Ontario, au Canada, et a appris à
chanter et à jouer de la guitare avec ses parents qui la
voyaient bien se diriger vers la country music
jusqu’à ce que son frère
ainé lui fasse découvrir le blues.
C’est ainsi qu’elle entendra pour la
première fois Muddy Waters, B.B. King ou encore Etta James
et qu’elle commencera à essayer de chanter comme
ses modèles, en cachette au début puis finalement
au grand jour. Maintes fois récompensée par tout
ce que le Canada compte d’Awards, Crystal revient
aujourd’hui avec un nouvel album dans lequel elle
mélange quelques compositions et nombre de reprises
empruntées à Willie Dixon, Howlin’
Wolf, Elvis Presley ou encore Koko Taylor et Etta James et
revisitées à sa propre manière.
Accompagnée de Dewayne Strobel aux guitares, Dave Roe et
Michael Dearing aux basses, Louis Winfield et Darren James à
la batterie, Stephen Hanner à l’harmonica, Dana
Robbins au saxophone, Peter Keys à l’orgue
Hammond, Vickie Hampton et Quisha Wint aux chœurs, Crystal
Shawanda nous régale instantanément avec sa voix
comparable à celle de Janis Joplin et avec une
énergie qui n’a rien à lui envier et
nous offre des trésors de blues, de blues rock et de soul
avec des interprétations enlevées de perles comme
« Wang Dang Doodle / Smokestack Lightnin’
», « Voodoo Woman », «
I’d Rather Go Blind » ou encore « Misty
Blue » mais aussi avec des pièces originales comme
« Trouble » ou « Cry Out For More
». On remarquera encore la présence du guitariste
Tommy Stillwell sur le « Ball And Chain » de Big
Mama Thornton mais aussi l’interprétation pour le
moins originale de « Hound Dog » que la chanteuse
s’est totalement appropriée et on finira
d’applaudir des deux mains et sans la moindre retenue un
album qui s’achève brillamment sur un ultime
medley aux accents tribaux, « Bluetrain (Slight Return) /
Smokestack Lightning Revisited ». Avec « VooDoo
Woman », Crystal Shawanda fait un grand pas de plus qui la
rapproche indiscutablement de ses principales sources
d’influences. A ne manquer sous aucun prétexte !
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