|
|
|
|
|
PANAME BLUES NIGHT 2018 au NEW MORNING (75)
|
|
|
|
|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
vendredi, 08 juin 2018
PANAME
BLUES NIGHT – 7ème EDITION
JESSIE LEE & THE
ALCHEMISTS – BLUES POWER BAND – ELISE & THE
SUGAR SWEETS
LE NEW MORNING
– PARIS (75)
Le 6 juin 2018
http://jessieleeandthealchemists.fr
http://www.bluespower-band.com
http://sugarsweets.fr
Retrouvez toutes les
photos de Yann Charles sur https://www.flickr.com/photos/isayann/albums
C’est un des rendez-vous majeurs qui marquent le passage du
printemps à l’été chaque
année, la Paname Blues Night revient réjouir les
amateurs de blues et de rock pour la septième fois en 2018
et comme toujours, c’est un New Morning bien garni et surtout
chaud bouillant qui va voir se succéder trois groupes
choisis parmi les plus intéressants du moment. Et comme
l’événement est spécial et
qu’il mérite
l’intérêt du public, cette
année l’association France Blues a
été invitée à venir
remettre ses trophées à trois «
Lauréats » qui seront
dévoilés à chaque inter-plateau,
l’Association Le Chat Musique qui organise le festival Blues
en Loire, Joël Poupeau de Blues Guitars France et enfin
Xav’ Alberghini, manager de groupes et surtout coordinateur
de la soirée.
Sans plus attendre on va commencer en musique avec Jessie Lee &
The Alchemists, une jeune formation composée de quelques
piliers de la scène française qui s’est
récemment fait remarquer en commettant un premier album
éponyme pour le moins excellent. Quand on possède
une section rythmique composée de Laurent Cokelaere
à la basse et Julien Audigier à la batterie et
que l’on dispose de solistes comme le guitariste Alexis
Didier et le claviériste Laurian Daire, quand on a en plus
la chance d’être porté par une chanteuse
aussi élégante que charismatique et brillante
comme Jessie Lee Houllier, il ne manque pas grand-chose pour faire
partie du haut du panier de la scène nationale et
c’est ce que le groupe va s’efforcer de
démontrer ce soir, à force de compositions bien
senties et d’interprétations bien
dosées. Le New Morning ne s’y trompe pas et
acclame le quintet comme il se doit, lui reprochant toutefois
d’avoir encore fait monter la température de
quelques degrés, mais c’est bien la seule chose
dont on aurait pu se dispenser tant le reste de la prestation
était réussi !
Fil rouge de toutes les Paname Blues Night, c’est Blues Power
Band qui joue en deuxième position, et c’est
encore une prestation de haute volée que les Parisiens vont
nous offrir ce soir. Une set list que l’on qualifiera de
classique, reprenant non pas tous les standards du groupe car il aurait
fallu jouer trois heures mais seulement une partie des hymnes des
Beeps, un groupe qui se donne sans compter et qui se fait plaisir sur
scène. C’est donc en partant à la
recherche de « Zee » mais aussi en papillonnant
dans les autres efforts du sextet que l’on se prendra une
fois encore une bonne dose de rock et de blues rock, un
concentrée de fun bien mis en valeur par une paire de
guitaristes qui fait des étincelles, Paco et
Régis, par une section rythmique de haut vol avec Nico
à la basse et, encore lui, Julien Audigier à la
batterie, par un Damien plus virtuose que jamais aux ivoires et enfin
par un Bannish puissant et bien en phase au chant.
Humour, bonne humeur, riffs en pagaille et pagaille sur
scène avec les marsupilamis à six cordes qui
occupent bien l’espace, rien ne manquera, pas même
le guest qui va bien puisque Jake El Tao, le guitariste de Jesus Volt,
viendra accompagner Blues Power Band sur un titre. Du bonheur
à l’état brut, du rock en branche, le
tout avec un soupçon le blues pour pimenter une musique qui
a tout compris des fondamentaux, si ce n’est pas du
génie créatif, ça y ressemble quand
même beaucoup ! Le New Morning est en eau et cette
fois ça commence à bien faire, il va falloir vous
calmer messieurs car dehors, les averses qui se succèdent
aussi font que mouillé pour mouillé, on rentre
fissa. Quitte à attraper la mort, autant le faire en
écoutant de la bonne zic !
La troisième et dernière formation à
se produire ce soir fait elle aussi partie des jeunes pousses
prometteuses de la scène blues hexagonale. Exit les
ambiances musclées proposées par les groupes
précédents, avec Elise & The Sugar
Sweets, on entre dans un domaine plus soft aux couleurs bien blues et
avec de temps à autres quelques pointes de jazz. Pour cette
belle occasion qu’est la participation à la Paname
Blues Night, le groupe a mis les petits plats dans les grands et
c’est accompagné de leurs deux cuivres mais aussi
de deux choristes que les frangins Jay et Bobby à la basse
et à la batterie, Olivier à la guitare et Sylvain
à l’orgue Hammond lanceront le set avant
d’être rejoints par Elise qui arrive
après un premier titre dans un kimono jaune. Un look
« tout juste sortie du lit » diront certains, mais
qui n’enlève rien à
l’énergie que la chanteuse développe
sur scène et à la puissance d’une voix
qui atteint déjà des sommets et qui,
l’expérience aidant, devrait faire
d’Elise à moyen terme une des chanteuses les plus
intéressantes de la nouvelle scène blues
(inter-)nationale. De la classe et de la qualité, que ce
soit vocalement ou instrumentalement, des chansons qui tiennent la
route et que l’on retrouvera bientôt sur un premier
album en préparation, il n’y a rien à
redire, Elise & The Sugar Sweets ont fait bien plus que le job
ce soir !
Impossible de terminer cette 7ème Paname Blues Night sans
offrir au public une jam finale, c’est donc en remontant tous
sur la scène du New Morning que les acteurs de la
soirée nous offriront un ultime « Thrill
Is Gone » durant lequel les trois chanteurs se livreront
à des joutes vocales du plus bel effet tandis que chacun des
guitaristes et claviéristes y iront de leur solo individuel
pour le plus grand bonheur des fans de BB King bien entendu, mais aussi
des autres. La Paname Blues Night tirera finalement se
révérence sur cet ultime hommage et il sera
bientôt temps de se dépêcher
d’aller attraper le métro pour que chacun rentre
tranquillement chez lui avec, en mémoire ou sur CD, les
souvenirs d’une soirée particulièrement
réussie … Comme à chaque fois
d’ailleurs !
Fred Delforge
– juin 2018
|
|
|
|