Ecrit par Fred Delforge |
|
|
lundi, 04 juin 2018
Keep pushing
(Frank Roszak Promotions
– 2018)
Durée
38’57 – 10 Titres
http://www.arturmenezes.com
Chanteur et guitariste brésilien installé
aujourd’hui à Los Angeles, Artur Menezes est un
bluesman moderne respectueux des traditions qui a joué un
rôle important pour la scène de son pays en y
créant une blues society et en y organisant des concerts
hebdomadaires avant de partir pour Chicago où il a encore
progressé en participant aux jams avec des pointures comme
Buddy Guy, John Primer ou Linsey Alexander dans des clubs mythiques
comme Kingston Mines. Arrivé troisième lors de
l’International Blues Challenge en janvier 2018 tout en
remportant le prix Gibson du guitariste de
l’année, Menezes qui a ouvert sur la
tournée brésilienne de Buddy Guy en 2012 et
partagé les planches avec des artistes comme Joe Satriani,
Bobby Rush et Eric Clapton en Amérique du Sud mais aussi en
Europe revient cette année avec un quatrième
albumn « Keep Pushing », sur lequel il
élargit le blues de manière très
visible. Soutenu par Daniel Aged à la basse, Gary Noval
à la batterie, Carey Frank aux ivoires, Jamelle Adisa
à la trompette, Don Boisey aux saxophones et Josh Smith aux
guitares additionnelles sur quatre titres, le virtuose nous entraine
dans un ouvrage où il laisse entrer une pointe de funk et de
soul mais aussi un peu de jazz et même de rock pour mieux
faire monter la pression dans la platine. Instrumentiste plein de
finesse et de sensualité, Artur Menezes n’en est
pas moins un chanteur à la voix luxueuse qui sait
s’y prendre pour que l’équilibre soit
parfait sur chacun de ses morceaux. Intelligemment saupoudré
de cuivres, délicieusement gorgé de guitares mais
aussi d’orgue Hammond, l’album nous fait traverser
des paysages changeants mais complémentaires dans lesquels
on peut découvrir un artiste tantôt
très posé, parfois plus démonstratif,
le mélange des deux facettes du personnage donnant naissance
à des morceaux comme « Now’s The Time
», « Come With Me », «
Love’N’Roll », « Give My Money
Back » ou encore « Til The Day I Die »,
des pièces originales qui tirent profit des diverses
cultures dans lesquelles Artur Menezes a été
baigné depuis son plus jeune âge. Une valeur sure
à découvrir impérativement
!
|