Ecrit par Fred Delforge |
|
|
samedi, 19 mai 2018
Hekatombeando
(Sabor Discos –
2018)
Durée
40’10 – 12 Titres
https://www.facebook.com/laflordelfango
Vingt années se seront écoulées entre
le premier concert de Flor Del Fango et l’annonce de son
retour sur le devant de la scène … La
première fois que l’on a entendu parler
d’eux, c’était en novembre 1997 au
Zénith de Paris, lors d’un concert de soutien aux
Indiens du Chiapas et aux Zapatistes, et pour ces enfants du franquisme
et des dictatures latino-américaines, il semblait
déjà évident de défendre
cette cause forte en proposant une musique qui s’appuyait
autant sur leurs influences venues de Victor Jara, Chavela Vargas ou
Pata Negra que sur celles de Gene Vincent, Chuck Berry ou encore Ry
Cooder. Un passage remarqué aux Francofolies en 1999 et un
premier album éponyme à la fin de la
même année, des collaborations avec Marianne James
ou Louise Attaque et un succès qui prend de plus en plus de
volume renverra finalement chacun vers ses projets personnels et
après une pause commencée au milieu des
années 2000, Flor Del Fango reprendra la route en 2017 pour
maintenant nous offrir un nouvel album au printemps. Pour accompagner
la voix suave de Marucha Castillo, il ne faudra rien de moins que Napo
Romero, Daniel Jamet et Madjid Fahem aux guitares, Matu aux claviers et
Alejandro Marassi à la basse mais aussi Philippe Teboul et
Patrick Lemarchand à la batterie et aux percussions, une
équipe de choc issue de diverses formations qui donne toute
son amplitude à « Hekatombeando » et qui
parvient à en faire un véritable album de rock
à la sauce latino, à moins que ce ne soit le
contraire. Des sujets forts comme l’amour et ses
aléas, comme les luttes nécessaires à
la survie de l’être, comme ce besoin de justice et
d’équité entre les hommes, rien de
manque à cette œuvre qui a un petit
arrière-gout de Mezcal avec des titres comme « La
Berinto », « Indio Hermano », «
Diez Por La Mañana », « Melancolia
Sideral » ou encore « La Punta Del Iceberg
», de pures merveilles qui conjuguent avec intelligence les
ballades délicates et les guitares
énervées. Il y a parfois des retours gagnants et
dans le cas de Flor Del Fango, l’expression est on ne peut
mieux employée. Festif et lucide, engagé et
chaleureux … Voilà un album qui se
découvre dans la platine et qui prend toute sa dimension en
live ! Vous savez ce qu’il vous reste à faire
…
|