Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 17 mai 2018
Premonition of love
(Nola Blue Records
– Blind Raccoon – 2018)
Durée
49’25 – 13 Titres
http://www.kathymurrayandthekilowatts.com
Le premier concert auquel Kathy Murray a assisté
réunissait sur la même scène Jimmie
Vaughan, The Nightcrawlers avec Stevie Ray et enfin Paul Ray &
The Cobras, rien de surprenant dès lors que la jeune
spectatrice qui avait alors 16 ans en soit ressortie marquée
pour toujours. Originaire du Texas, Kathy se fera une culture musicale
en écoutant les disques de sa sœur
ainée, en particulier ceux d’Elvis, mais aussi en
fréquentant les clubs dans lesquels elle croisera Freddie
King ou encore Muddy Waters. Devenue chanteuse, elle partagera les
planches avec Stevie Ray Vaughan, Albert Collins, Marcia Ball, Koko
Taylor et autres Bobby Blue Bland et se fera connaitre en tournant
copieusement pendant plusieurs décennies. A
l’heure de préparer leur quatrième
effort, Kathy & The Kilowatts ont rejoint Nola Blues Records et
se sont lancés dans l’écriture de dix
nouveaux morceaux auxquels ils ont ajouté trois reprises
pleines de malice, autant de bonnes raison de nous réjouir
d’une musique qui bénéficie de la
présence d’artistes comme Bill
‘‘Monster’’ Jones aux guitares,
Dylan Cavaliere, Jeff Botta et Benny Turner aux basses, Richard Ross et
Nina Singh à la batterie ou encore Floyd Domino et Matt
Farrell aux orgues et pianos, tout ce beau monde se voyant rejoint
épisodiquement par Dan Torosian au sax, Eric Johnson
à la trompette et Kim Field à
l’harmonica. Capables de passer du Texas blues au
rhythm’n’blues mais aussi du jump au boogaloo et du
funk au boogie, Kathy & The Kilowatts nous délivrent
avec « Premonition Of Love » un de ces ouvrages qui
donnent des fourmis dans les jambes en nous faisant passer
d’Austin à New Orleans en moins de temps
qu’il n’en faut pour monter dans l’avion
et en nous servant des originaux pleins de saveur comme «
First Do No Harm », « Beggars Can’t Be
Choosers », « Final Verdict »,
« All These Questions » ou « The Bigger
Picture » mais aussi des relectures inspirées du
« Black Nights » de Fats Washington, du «
What Have I Done Wrong » de Magic Sam et enfin du «
Sugar Bee » d’Eddie Shuler. Séduisant
par ses superbes parties de piano, captivant par les riffs de guitare
qu’il propose, réjouissant par
l’accordéon qui s’invite sur «
Sugar Bee » et littéralement passionnant pour
cette voix qui sort naturellement des sentiers battus pour imposer son
style, « Premonition Of Love » est un de ces
ouvrages qui resteront longtemps sur le dessus de la pile. A bon
entendeur !
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