Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 16 mai 2018
Soul memories
(PBR Records –
2018)
Durée
45’51 – 12 Titres
http://www.thebluesmystery.com
Cette formation helvétique s’est fait connaitre en
2013 avec son premier album éponyme et en particulier avec
son single, « Back To The Dirty Town », un morceau
qui fait encore partie aujourd’hui de nombre de playlists
dans le monde entier. Confirmé en 2015 avec «
Diesel Rock », son deuxième effort, le statut de
The Blues Mystery n’en finira plus de s’affirmer et
c’est en se produisant dans les clubs et les festivals de
Suisse, d’Allemagne et de France que le quartet sera
bientôt identifié comme un des descendants
légitime des Clapton, Buddy Guy, Muddy Waters et autres
Fleetwood Mac. Un Français au micro et aux guitares, Willy
Matt, un Canadien à la basse, Walter K. Thut, et enfin deux
Suisses, Irénée Pralong aux guitares et Gege
Bonvin à la batterie, voilà une formation
internationale par excellence qui ne va pas se priver de nous proposer
sur son troisième opus un blues varié, changeant,
un blues qui se teinte tour à tour de rock, de soul, de funk
et de groove pour le plus grand plaisir de l’auditeur. Plus
épurée que jamais, la musique des Blues Mystery
s’est contentée de l’essentiel et ne se
perd pas dans les méandres d’instrumentations trop
tarabiscotées, le groupe ayant en prime fait le pari de
mettre un accent tout particulier sur la voix de Willy Matt qui en
ressort pleine de nuances et de subtilités, donnant du
même coup une force toute particulière
à des textes empreints de beaucoup d’humanisme et
chargés de valeurs fortes. On appréciera la
diversité des compositions avec d’une part des
blues pleins de mélancolie et d’autre part des
pépites bien funky comme par exemple « Red Hot No
Shot » qui donne instantanément des fourmis dans
les jambes. De « 25 Degrees Below Zero »
jusqu’à « Look Out Mama », The
Blues Mystery s’efforce de ne faire aucune faute de gout et
s’en sort particulièrement bien avec des morceaux
comme « Has Humankind Lost Its Soul ? »,
« 5.800 Miles » ou encore « High
Level-Woman ». Que demander de plus si ce n’est un
concert ?
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