RICHARD KOECHLI & BLUE ROOTS COMPANY
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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 12 mai 2018
Parcours
(Autoproduction
– Fontastix – 2018)
Durée
79’34 – 16 Titres
http://www.richardkoechli.ch
Il avance tranquillement vers son trentième anniversaire de
carrière et se montre toujours aussi prolixe, accompagnant
d’autres musiciens mais se produisant aussi
régulièrement sous son propre nom et nous
proposant à intervalle régulier des albums dans
lesquels il met beaucoup de lui-même tout en usant
d’un style qui se promène du Delta blues
jusqu’au Piedmont sans pour autant oublier de faire quelques
escapades du côté de Chicago. Pour son nouvel
ouvrage enregistré en compagnie de Blue Roots Company,
Michael Zopfi aux claviers, David Dolmetsch à la basse,
Fausto Medici à la batterie, Heini Heitz aux guitares
additionnelle et Dani Lauk aux flûtes et harmonicas, le
chanteur et guitariste suisse a également fait appel
à nombre d’invités pour pimenter un
recueil de quinze pièces originales auquel vient
s’ajouter une seule et unique reprise, mais quelle reprise
puisqu’elle a été empruntée
à Willie Dixon dont l’artiste revisite «
You Can’t Judge A Book By Looking At The Cover ».
Dans ce nouveau « Parcours » que nous propose
Richard Koechli, l’artiste nous fait grimper dans un train
qui va nous faire avancer au rythme du blues à travers de
morceaux dans lesquels on trouve un peu de soul, de folk, de country,
de jazz ou même parfois de pop et où
l’on ressent des influences qui rappellent quelques pointures
du laidback dans le genre de J.J. Cale, d’Eric Clapton ou
encore de Bob Dylan. Varié au point d’en devenir
parfois presque insaisissable, ce « Parcours » va
nous faire passer par des titres particulièrement bien
écrits, que ce soit en Anglais bien entendu, ou encore en
Français avec « Le jardin de tes sens »
et « Etat d’Urgence » voire
même en Allemand avec « Of Em Gliche Grond Schtah
». Au bout des presque quatre-vingt minutes de musique que
dure ce nouvel effort de Richard Koechli & Blue Roots Company,
on ne ressentira aucune lassitude, bien au contraire, mais
plutôt un certain plaisir arrivé très
spontanément à l’écoute de
« New Orleans », de « You Never Lie To Me
», de « Blue Collar Worker », de
« The Unsung King – Tampa Red » ou encore
de « Irish Man », des titres qui
s’imposent d’eux-mêmes comme autant de
réussites mais qui ne font cependant pas ombrage aux autres
tant la qualité des compositions de l’artiste est
uniforme. On ne se quittera pas sans un ultime « Merci
» offert au public dans la langue de Goethe et
très habilement traduit dans celle de Brassens sur le livret
qui accompagne la galette. Voilà encore un très
bel album de Richard Koechli, mais on n’en attendait pas
moins de cet artiste plein de talent !
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