Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 10 mai 2018
Irreverent dissident
(Blind Raccoon
– 2017)
Durée
45’49 – 13 Titres
http://www.jjvicars.com
Il est revenu aux Etats Unis après une dizaine
d’années passées à
l’étranger et a profité de ce retour
à la maison pour enregistrer son sixième album,
« Irreverent Dissident », dans lequel le chanteur
et guitariste J.J. Vicars reprend une formule qui est la même
depuis ses débuts, à savoir mélanger
le blues rock, le boogie et les ballades pour mieux mettre en valeur un
jeu de guitare assez riche et un chant qui, à
défaut d’être le plus original du monde,
colle assez bien aux morceaux. Une majorité de compositions
mais aussi quatre reprises, des accompagnants qui passent et qui
parfois restent, cette nouvelle tartine sortie l’automne
dernier va nous faire passer du rock au Texas Blues mais aussi du
Chicago Blues à la country et des slow blues à
une sorte de folk western pas piqué des vers, J.J. Vicars
s’efforçant de mettre un maximum d’effet
dans son jeu pour le rendre encore plus intéressant. On en
passera par des morceaux étonnants de richesse et de
sensibilité, par des shuffles d’une folle
intensité et même par des featurings
intéressants puisque le saxophoniste Big Jay McNeely est
venu se placer sur « Stinky Twinky » deux semaines
avant de fêter son 90ème anniversaire. Mais
c’est surtout pour son côté follement
décousu et en même temps totalement convivial que
l’on appréciera un album duquel se
démarquent des pièces originales comme
« Can’t Get Along With You », «
Downhome » ou « Things I Need » mais
aussi des reprises comme le « Wang Dang Doodle » de
Willie Dixon ou bien entendu « That Ain’t Me
» de Todd Moore. On soulignera enfin l’amusant
« Three Toed Midget » servi en bonus track
d’un album qui sort de l’ordinaire et qui a
gagné sa place chez Blind Raccoon à la suite
d’un showcase organisé en janvier dernier
à Memphis en marge de l’International Blues
Challenge.
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