Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 08 mai 2018
Standing rock
(Starassoprod –
2018)
Durée
44’30 – 12 Titres
https://www.starassoprod.com/les-news/artistes-blues-rock/jack-bon-trio/
Il a souvent été comparé à
Rory Gallagher à l’époque où
il était le leader de Ganafoul, c’était
dans les années 70 et à
l’époque Jack Bon et les siens avaient
assuré la première partie d’AC/DC, ce
qui mettait le groupe lyonnais sur la même ligne de
départ que d’autres formations comme Trust ou
encore Téléphone. Né sous une moins
bonne étoile que ses compagnons de jeu, Ganafoul se
séparera malheureusement en 1981, après cinq
albums et quelques tubes que le public de l’époque
a toujours en mémoire près de quatre
décennies plus tard. Poursuivant sa carrière en
solo, Jack Bon reformera au cours des années quelques
projets en duo et en trio avec lesquels il agrémentera
copieusement sa discographie personnelle. Remanié
l’été dernier, le groupe est finalement
devenu le Jack Bon Trio et si l’on y retrouve Chris Michel
à la basse, c’est cette fois Rudy Rosselli qui
tient les baguettes sur le quatrième opus du guitariste en
trio, « Standing Rock », une rondelle mise en boite
dans des conditions très proches du live, ce qui
n’est pas pour nous déplaire. Au programme de
cette nouvelle réalisation pleine d’urgence et de
spontanéité, une dizaine de pièces
inédites qui démontrent que
l’artificier n’a rien perdu de sa superbe mais
aussi deux reprises plutôt intéressantes avec
« I’m A King Bee » de Slim Harpo et
« Absolutely Sweet Mary » de Bob Dylan, et enfin
avec l’hymne « Saturday Night » de
Ganafoul que le trio nous pose en fin d’effort, un peu
à la manière d’un bâton de
dynamite. En cours de route, une palette toute entière de
belles pépites de blues, de boogie et de rock, mais surtout
des titres très personnels voire carrément
intimes comme « Long Big Fight », «
Another Friend Is Gone », « The Day You Left Me
», « Gone So Fast » ou encore «
It’s Your Turn », et enfin quelques
invités comme Jimi Barbiani venu poser ses slides sur
« It Could Be You, It Could Be Me » et Lino Muoio
apportant sa mandoline à « Good Loving Mama
». Arrivé à un âge
où certains prennent légitimement leur retraite,
Jack Bon n’a rien perdu de sa fougue et de sa verve et il le
démontre avec « Standing Rock », un
album qui prête à penser que l’on
n’est pas près de se débarrasser de
lui. Tant mieux !
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