Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 06 mai 2018
La théorie du
complot
(Akoufene –
2018)
Durée
40’03 + 32’29 – 12 + 8 Titres
http://akoufene.com/
https://www.facebook.com/Jean-Baptiste-Mersiol-1555419374733592/
De quelle autre manière qu’en nous offrant un
nouvel album aurait-il pu célébrer dignement son
premier quart de siècle de chanson ? Bien connu sur les
scènes de l’Est de l’hexagone mais aussi
ailleurs, Jean-Baptiste Mersiol est encore et toujours ce boulimique de
travail à la fois producteur, réalisateur,
manager et patron de label qui ne conçoit pas
l’existence sans musique mais qui ne conçoit pas
non plus de ne pas faire au moins autant pour les autres
qu’il ne fait pour lui-même. On lui doit ainsi
nombre de collaborations avec Sarah Eddy, Wendy ou encore Bouboules
mais aussi la participation à des groupes comme Stereo
Fusion ou Insert Coïn et bien entendu des recueils de
poésies mettant à l’honneur
Léo Ferré et Jean-Marie Koltès.
Dithyrambique mais aussi atypique au risque de passer parfois pour
agnostique, Jean-Baptiste Mersiol a toujours fait le choix de ne pas
s’inscrire trop ouvertement dans une paroisse musicale, une
chapelle stylistique, et de la chanson détendue
jusqu’à la chanson engagée, des rythmes
festifs jusqu’aux brûlots de pur rock et de
l’humour jusqu’à l’amour,
c’est un florilège de ses plus beaux titres
qu’il nous délivre avec « La
théorie du complot », une compilation qui pioche
entre 2000 et aujourd’hui pour nous ramener vers le meilleur
de ce que le guitariste et chanteur a pu proposer.
Accompagné de Sarah Eddy aux chœurs et aux
percussions, Sophy-Ann Pudwell aux basses, flûtes,
accordéons et autres scies musicales, Tibo Fassler aux
guitares, Malik Houhou à la basse, Mathieu Bauer
à la clarinette et Léo Gross à la
batterie, rejoint à l’occasion par quelques
invités, le prolixe Mersiol se repenche attentivement sur
des titres comme « Amour me demande », «
On vit, on meurt », « Habibati »,
« Sister Morphine », « J’ai mon
voyage » ou encore « Je t’aimais comme un
fou tu sais » et nous propose même en prime deux
versions originales inédites avec « El Tricheco
» composé en 2010 et « Irène
», une chanson en Anglais qui date de 2017. Les guitares
s’emballent de temps à autres mais
l’ouvrage sait rester élégant,
accessible … Alors on aura bien du mal à se
décider entre la superbe version vinyle et la version CD
plus classique, sans doute une (bonne) raison de plus de se fendre du
package tout entier ! L’album élégant
d’un artiste attachant …
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