Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 03 mai 2018
L’arnaque
(Aztec Musique
– PIAS – 2018)
Durée
65’24 – 16 Titres
https://www.patrickabrialetjye.com
Patrick Abrial s’est mis à la guitare à
l’adolescence, comme beaucoup d’autres, mais pour
ce baby boomer qui avait reçu sa première gifle
musicale en voyant Jacques Brel en concert, la suite sera faite de
découvertes enrichissantes quand, un an après
avoir enregistré son premier album, il découvrira
un certain Jimi Hendrix en première partie de Johnny
Hallyday à l’Olympia. Véritable enfant
du rock mais aussi du folk et du hard rock, Patrick enregistrera neuf
albums aux styles très variés avant de passer de
l’autre côté de la console et de devenir
ingénieur du son mais aussi compositeur pour
d’autres. De morceaux pour Youssou N’Dour
à des compositions pour le triptyque « Taxi
» de Luc Besson, le nom d’Abrial continuera
à rester en bonne place dans le gratin du rock puisque outre
ses œuvres personnelles, Patrick aura transmis la flamme de
la guitare à son fils Thibault que l’on verra
entre autres aux côtés de Trust, de Johnny
Hallyday ou encore de Renaud Hantson. C’est la rencontre avec
le guitariste JYE qui sortira Patrick Abrial du confort de son studio
et c’est avec cet éminent musicien qui est
passé par la musique bretonne et par le hard rock
qu’il décidera de reprendre la route avec des
concerts bien entendu, mais aussi avec ce tout nouvel album paru
début mai. Bien décidés à
nous emmener quelque part entre Brel, les ambiances blues et les riffs
rock, Abrial & JYE nous font le coup de «
L’Arnaque » et se plaisent à nous
proposer des chansons dans lesquelles il est question de guitares, mais
aussi de famille, d’amour, de passion et de tous les
sentiments qui peuvent traverser un humain lorsque, comme les deux
complices, il a un cœur et une âme. Outre un
incommensurable talent de songwriting, Abrial & JYE font preuve
d’une réelle inspiration au niveau de
l’interprétation en revisitant à leur
propre sauce des classiques comme « La chanson de
Prévert » de Gainsbourg ou encore « Les
amants d’un jour » de Piaf, des titres
éternels qu’ils intercalent au beau milieu de
chefs d’œuvres personnels comme «
Fétiche », « Hey ho du soleil (Laisser
danser les abeilles) », « Semblant »,
« Chanson pour Marie », « La petite
Jeanne » ou encore « Le testament ». En
130 ans d’existence à eux deux, Abrial et JYE ont
vu du pays et connu bien des aventures mais simplement armés
d’une paire de guitares et d’autant de voix,
d’une kick box pour le rythme aussi, et après six
mois de préparation et cinq jours de studio, ils sont
parvenus à faire un album plaisir qui ne laissera personne
indifférent … Vous avez dit «
L’Arnaque » ?
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