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G3 2018 au ZENITH DE LILLE (59) pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
mardi, 01 mai 2018
 

G3 2018
ZENITH ARENA – LILLE (59)
Le 23 avril 2018

http://www.satriani.com/G3/

Retrouvez toutes les photos de Yann Charles sur https://www.flickr.com/photos/isayann/albums

Remerciements : Eléonore (GDP), le Zénith de Lille, JL.

Il y a des moments comme celui-là dans la vie d'un photographe qui restent gravés dans votre mémoire. Et ce concert au Zénith Arena de Lille en fait partie. Le G3 2018 y faisait un passage, et c'est vrai que de voir sur une même scène trois légendes de la guitare est un plaisir immense. C'est le but que s'était fixé Joe Satriani lorsqu'il a créé, il y a maintenant quelques années, ce groupe G3, afin de permettre au public de voir réunis en même temps et au même endroit des artistes qui généralement tournent en solo. Et cette année, quand on parle de légende, on a été servi : Uli Jon Roth, le guitariste de Scorpions première génération, John Petrucci, le guitariste de Dream Theater, et bien entendu, Joe Satriani himself.

C'est Uli Jon Roth qui a entamé cette belle soirée avec son groupe pour un set qui allait forcément nous emmener vers son style propre et particulier et son univers qui tourne autour du hard rock old school agrémenté de passage psychédélique. Une prestation qui reste somme toute correcte avec une belle émotion lors de « Fly To The Rainbow » qu'il dédicacera à son frère décédé il y a quelques semaines.  Du Uli Jon Roth sans grande surprise donc, mais qui a ravi ses fans venus nombreux.

Puis ce fût le tour de John Petrucci. Autant vous dire qu'on vient de passer d'un univers à un autre totalement différent. John  Petrucci est juste monstrueux ! Voilà, c'est dit, je pourrais même arrêter là la description de son passage sur scène. Maître es guitare, ça il l'est, on le sait depuis longtemps, mais alors si vous ajoutez le gros son et des envolées à vous faire dresser les poils avec le charisme qui est le sien, on rentre directement dans la catégorie des légendes. Virtuose, technique comme pas possible, et en plus avec une section rythmique de grande classe. Jugez plutôt, Mike Mangini, batteur de Dream Theater, aux fûts et Dave Larue à la basse. En gros du serial killer ! Alors autant vous dire que tout cela nous a donné un spectacle vraiment énorme. Un véritable régal pour les yeux et les oreilles. Un très très grand moment pour ceux qui aiment la musique, la guitare et les vrais zicos. Je pense que bon nombre de guitaristes présents dans la salle ont dû ranger leur instrument le lendemain, voir même tout mettre sur le Bon Coin !!!

Après une claque sur la joue droite par Petrucci, il fallait bien en prendre une autre sur la joue gauche ! Et Joe Satriani ne s'est pas privé pour nous en mettre une ! On connaît déjà son talent de virtuose, sa qualité technique hors du commun, mais souvent c'est cette même technicité qui faisait de lui un musicien sans vraiment de surprise. Excellent mais sans surprise. Il faut croire qu'avec le temps et les années de tournées, il a appris à se détendre avec son public. Beaucoup plus de présence, de partage avec les spectateurs, des sourires, des poses pour les photos. Comme pour Petrucci, il est accompagné par des musiciens hors pair, ce qui lui permet de pouvoir se consacrer uniquement à ses solos. Beaucoup d'énergie, de puissance, de groove et de feeling. Un show grandiose avec un « Summer Song » énorme pour conclure. Un très grand moment, et un Joe Satriani des grands soirs.

Tout ceci ne pouvait pas se terminer sans une jam avec les trois compères. Le public debout pour admirer les trois légendes, et pour prendre une dernière salve de solos et de sons. Ça envoie du très très bon, ça vous prend aux tripes, et surtout ça vous met dans un état presque de transe tant la musique et le talent de chacun vous prend. Et que ce soit avec « Higway Star » de Deep Purple, « All Along The Watchtower » de Dylan, ou le fabuleux « Immigrant Song » de Led Zep, vous ne pouvez pas vous empêcher d'avoir des frissons. Dire que la salle a explosé sous tant de puissance et de virtuosité est presque un euphémisme. C'était beau, c'était grand et on n'attend plus qu'une seule chose, que Joe Satriani nous organise encore une "petite sauterie" entre potes !

Yann Charles – avril 2018