Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 25 avril 2018
Old school
(Rip Cat Records
– Frank Roszak Promotions – 2018)
Durée
47’39 – 13 Titres
https://www.facebook.com/KidRamosMusic/
L’eau a coulé sous les ponts depuis la sortie du
précédent album de Kid Ramos en 2001 et si
l’on désespérait quelque peu de
retrouver celui qui a été membre des Fabulous
Thunderbirds entre 1993 et 2002 tout en proposant
simultanément quatre efforts personnels, surtout depuis que
les médecins lui avaient diagnostiqué un cancer
rare en 2012, c’est forcément un
véritable plaisir de le découvrir avec un nouvel
album qu’il a taxé d’« Old
School » pour mieux annoncer la couleur. Soutenu par Danny
Michal à la guitare, Kendar Roy à la basse, Bob
Welsh aux claviers et Marty Dodson à la batterie, rejoint
par des vocalistes comme Johnny Tucker, Big Jon Atkinson, Kim Wilson ou
encore par son plus jeune fils, Johnny Ramos, le virtuose nous
dévoile un effort enregistré dans
l’urgence, en seulement deux journées
passées dans le studio californien de Big Jon Atkinson avec
pour seuls complices quelques micros vintage et une
équipement analogique. Entre compositions bien
ficelées et reprises de Magic Sam ou encore T-Bone Walker,
Kid Ramos laisse exploser son jeu de guitare à la fois
sauvage, subtil et majestueux et s’efforce de mettre en
valeur des morceaux qui nous entrainent du blues au jump et du swing au
rock, sans pour autant oublier de mettre une pointe de jazz ou de
gospel de temps à autre ou de se lancer dans une ballade
à l’occasion. Démarré sur un
« Kid’s Jump » en forme de Tribute to
B.B., « Old School » va nous faire traverser des
trésors musicaux très ancrés sur la
Côte Ouest, des titres comme « Tell Me What Ya Want
», « Mashed Potatoes And Chili »,
« You Never Call My Name », « Mona Lisa
» et « Jesus Come By Here » avant de
terminer en apothéose sur un « High Society
» avec un superbe Kim Wilson au chant. On y retrouve le Kid
Ramos que l’on aime, quelque peu impétueux mais
tellement attachant que l’on se laisse convaincre
dès la première écoute !
Après dix-sept ans passés à
l’attendre, il va de soi que ce nouvel album est
définitivement indispensable …
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