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SIDILARSEN au FESTIVAL METAL SPHERE 7 pdf print E-mail
Ecrit par Fred Hamelin  
dimanche, 22 avril 2018
 

SIDILARSEN
FESTIVAL METAL SPHERE 7
ESPACE DECAUVILLE – VOISINS-LE-BRETONNEUX (78)
Le 9 mars 2018

http://www.sidilarsen.fr/
http://www.metassos.fr

Remerciements à Pierre-Michel Planchon, Met'Assos et espace Decauville, Voisins-le-Bretonneux

Voilà maintenant près de vingt ans que les Toulousains de Sidilarsen retournent les scènes de France et de Navarre, sillonnent les routes pour défendre leurs albums (six disques studio, cinq démos et une compilation) et nous en mettent plein les oreilles et les mirettes. Après les avoir fêtés à domicile dans l'arène du Bikini, l'un des groupes phares du néo-metal à la française nous rendait visite en étant la tête d'affiche de cette septième édition yvelinoise du Metal Sphère, et les bougres ont bien retourné un espace Decauville bourré à craquer pour l'occasion.

Au programme : morceaux très dance, rythmés par les sons électroniques de gros samples qui défoncent et d’autres plus indus servis par des riffs bien metal, à la façon d'un Nine Inch Nails, et qui ne sont pas sans rappeler les potes de Mass Hysteria. De cette particularité musicale bien propre qu'ils renouvellent encore avec leur dernier opus, « Dancefloor Bastards », ils n'oublient pas d'écrire des textes en Français bien ciselés, politisés sous forme de critiques acerbes d'une société en déclin. Une attitude qui paye sur le long terme, le groupe tenant aujourd’hui une position enviable au sein du microcosme rock français.

Le groupe est toujours mené par un duo de chanteurs, David Cancel (Didou) et Benjamin Bury (Viber), ce dernier assurant aussi la guitare avec un autre, Benjamin Lartigue (Benben), arrivé en 2016, alors que la section rythmique est assurée désormais par Sylvain Sarrobert en remplacement de Fryszzzer à la basse et Samuel Cancel (dit Sam ou Turbo et frérot de Didou) à la batterie. C'est puissant, architecturé, accrocheur de bout en bout. Le tout se permet même des mid-tempos bardés d’émotions et bien achalandés, compositions qui permettent d’installer des respirations salvatrices à mi-parcours ainsi qu’avant le run final. Côté chant(s), Sidilarsen joue comme à son habitude sur la complémentarité de ses deux meneurs pour imposer une dynamique appréciable. Bon nombre de refrains balancent à ce titre vraiment méchamment et notamment en live. Surtout que foisonnent çà et là de véritables tubes en puissance ! A l'identique de leur compères No One Is Innocent ou l'écriture des textes est primordiale.

Le tandem de chanteurs focalise tous les regards et hypnotise l’audience sous des pépites comme « Back To The Basic », « Spread It », « Retourner la France », « Guerres à vendre », « I Feel Fine » ou encore « Walls of Shame », mettant bien sûr l'accent sur leur dernier opus. Sidilarsen va impeccablement maîtriser son show, déroulant sans faille et sans essoufflement aucun ses titres avec la participation d’un public survolté pour terminer sur un obligatoire double rappel avec trois de leur hymnes essentiels : « Comme on vibre », issu de l'album « Chatterbox », toujours aussi hypnotique, le brulot « La morale de la fable » et cerise sur le gâteau, « Des milliards » (« Nous sommes des milliards contre une élite … impossible qu’ils nous évitent ! ») clôturant ce live à contre-courant. Quasi rappé, les samples envahissent les ondes, les paroles sont percutantes, le rythme se saccade et entête, faisant résonner les tambours de la révolte.

Un concert très bien foutu sur des jeux de lumières propres, malgré quelques passages stroboscopiques et un écran de fumée peut-être trop présent. Au final, on confirme que Sidilarsen est l'une des valeurs sûres du metal français, il serait temps que le fait soit établi par tous. Le fait qu'ils étaient au Hellfest l'année dernière et qu’ils soient annoncés au prochain Download (grosse machine en soi comme festival) serait-il un signe dans ce sens ? Ce sera, pour sûr, une bonne occasion pour eux de fêter leurs vingt ans de carrière en bonne compagnie.

Les textes sont intéressants, rentre dedans, les compositions soignées, dans un style au final assez variable, entre rock, electro/dance et metal indus. C’est bien chanté, extrêmement bien produit et très accessible, on y prend très vite goût. L’expérience live confirme tout ça, faites l’effort, allez les voir et bougez votre arrière train sur le dancefloor de ces géniaux bastards parce comme ils disent, ils « dégagent le passage ! »

Fred Hamelin – avril 2018