|
|
|
|
|
Ecrit par Aline Meyer & Yann Charles |
|
|
mercredi, 11 avril 2018
ARENA
http://www.arenaband.co.uk
http://builtbyfrance.com/boutique-cd-arena-double-vision.htm
Une rencontre avec une des grandes figures du rock progressif, Mick
Pointer, à l'origine de Marillion. Il sera de retour en
concert en France avec son groupe Arena pour un double
évènement: La sortie de leur nouvel album
« Double Vision » et l'anniversaire de leur album
phare « The Visitor ». Album qu'ils
interprèteront lors de leur concert à La
Maroquinerie le 11 mai.
On va faire un petit rappel
pour nos lecteurs plus jeunes qui ne connaîtraient pas Arena.
Quand et comment est né ce groupe, et pourquoi ce nom
d'Arena ?
Arena est né un peu par hasard, j’étais
au McDonald en 1992 et d’autres clients en face de moi
avaient des T-shirts Marillion. Je leur ai demandé
s’ils avaient apprécié le concert, ils
m’ont répondu oui et m’ont
demandé si j’avais été au
concert également. J’ai répondu que
non, mais que j’avais fondé le groupe et
trouvé ce nom de Marillion. Ils m’ont donc dit :
"Salut ! Tu dois donc être Mick Pointer! ". On est sorti du
McDonald et quelques semaines plus tard, l’un d’eux
a trouvé mon numéro de
téléphone, m’a appelé en me
demandant pourquoi je ne me remettais pas à la musique, et
il m’a présenté à Clive
Nolan. Clive et moi avons décidé de faire de la
musique ensemble, et en 1995, notre premier album, « Songs
from the Lion’s Cage », est sorti ! Le nom Arena,
ça nous est venu parce qu’on trouvait que notre
son était suffisamment massif pour jouer dans des
Arènes ! (Rires)
Une dizaine d'albums
(albums studios, EPs, Live, …) entre 1998 et 2003, puis
seulement trois ou plutôt quatre maintenant avec «
Double Vision », depuis 2003, que s'est il passé ?
Un manque d'inspiration ? Un break pour aller vers autre chose ?
« Double Vision » est le neuvième album
studio en 23 ans, et la pause la plus longue,
c’était entre 2005 et 2011, tout le monde
était occupé sur d’autres projets, et
puis nous avons changé de chanteur.
On va parler de votre
triple évènement : Le nouvel album «
Double Vision », les 20 ans de « The Visitor
», et la tournée européenne.
Ce n’était pas possible de faire l’un
sans l’autre. Donc nous avons sorti un nouvel album, mais
c’est insensé de sortir un album si tu ne pars pas
en tournée ! Et comme nous sommes en tournée et
que « The Visitor » a 20 ans, ça nous a
donné l’occasion de le jouer en entier pour la
première fois depuis 20 ans.
Ce nouvel album,
« Double Vision », est-ce un concept album dans la
mesure où c'est une continuité, 20 ans
après « The Visitor » ?
« Double Vision » n’est pas une suite de
« The Visitor ». « Double Vision
» est une piste sur « The Visitor », mais
ce n’est pas la même chose. L’album
n’est pas un album concept, mais nous y avons mis des
références à « The Visitor
». C'est différent.
Pour les textes, qu'est
ce qui vous inspire ?
Je n’écris pas les paroles, c’est Clive
qui fait ça. Mais il s’inspire pas mal de
rêves assez étranges qu’il peut faire,
et il y a aussi beaucoup de références
à son enfance.
Comment se passent les
compositions dans Arena ? Qui fait quoi ? Vous travaillez en commun ?
Ou chacun apporte des idées travaillées chez lui ?
Ça commence toujours par Clive et moi qui assemblons nos
idées. Ca peut prendre jusqu’à 6 mois.
A ce stade là, on ne s’occupe pas du tout des
textes, uniquement de la musique et des instruments. Pour la
première fois, j’ai fait ce process avec John
(Mitchell, guitariste), mais les idées sont toujours
renvoyées à Clive qui fait tous les arrangements.
« The Legend Of
Elijah Shade », le dernier morceau de l'album, dure 22
minutes. Vous revenez à des morceaux longs ? Sur
vos albums précédents, vous sembliez
être revenus à des morceaux courts ?
Nous ne partons jamais dans l’idée de faire un
morceau court ou long. C’est juste que certains passages
collent mieux ensemble. Et il se trouve que Clive a composé
le plus long morceau qu’Arena ait jamais écrit !
Pour l'enregistrement de
cet album, il s'est fait en une seule fois ou bien vous êtes
retournés en studio à plusieurs reprises ?
Nous avons commencé à enregistrer cet album le 15
janvier 2018, et il était fini le 26 mars. Nous ne nous
sommes pas arrêtés. A vrai dire, certains jours
nous enregistrions même dans deux studios à la
fois, celui de Clive et celui de John.
Vous attendez quoi de cet
album ?
De bonnes ventes ! (Rires)
Cette année, vous
fêtez les 20 ans de « The Visitor » et
vous allez le jouer lors de vos concerts. C'est une demande de vos fans
de rejouer cet album ? Ou bien un plaisir que vous vous faites ?
Un peu les deux. « The Visitor » est notre plus
gros succès commercial, et c’est à la
fois notre album préféré mais aussi
celui de beaucoup de fans. Donc pourquoi ne pas le jouer ?
Ce n'est pas trop
compliqué de rejouer un album 20 ans après ? Vous
allez retrouver les mêmes sensations ?
C’est toujours dur à jouer, mais c’est
super de revisiter un vieil album !
Vous allez entamer une
longue tournée, dont deux dates en France, ce n'est pas
compliqué ou fatiguant une longue tournée comme
ça ?
C’est une tournée plutôt courte, pour
nous ! Par le passé nous avons déjà
tourné bien plus longtemps que ça !
Vous êtes
très actifs sur le net, cette tournée c'est aussi
l'occasion de retrouver vos fans ?
Eh bien, tu dois t’être aperçu que nous
ne sommes pas le plus jeune groupe de la terre ! (Rires) Donc nous
avons mis un peu de temps à utiliser les réseaux
sociaux et tout ça, mais c’est comme ça
que les gens s’informent, maintenant!
On peut vous souhaiter
quoi pour cette tournée ?
Un grand show spectaculaire !
Le Rock progressif est et
reste toujours d'actualité en 2018, comment vous expliquez
sa longévité ?
Je ne peux pas vraiment l’expliquer ! Ce n’est pas
mainstream, mais c’est peut-être justement
ça qui explique que les gens continuent
d’écouter ça !
Vous pourriez
définir Arena en deux ou trois mots ?
Absolument génial !
Et dernière
question, qui est rituelle dans notre webzine : Quel est le dernier
album que vous avez écouté ?
« 10,000 Days » de Tool.
Merci pour cet entretien
Propos recueillis par
Yann Charles - Traduction Aline Meyer
|
|
|
|