Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 16 avril 2018
13th Avenue South
(Magnolia Records
– 2018)
Durée
43’01 – 10 Titres
http://www.travellinbrothers.com
Ils appartiennent à cette catégorie de groupes
qui donne un nouveau souffle, une nouvelle énergie
à la scène blues européenne, et depuis
une quinzaine d’années, ils ont su proposer pas
moins de sept albums et un millier de concerts sous
différentes formes, le groupe se déclinant aussi
bien en sextet qu’en octet avec l’ajout de deux
cuivres ou encore en big band pouvant aller
jusqu’à seize musiciens sur scène !
Vainqueurs de l’European Blues Challenge à
Bruxelles en 2015, les Travellin’ Brothers ont
partagé la scène avec Buddy Guy, Koko Taylor,
John Mayall, Canned Heat, Ike Turner, Robben Ford, Susan Tedeschi, Eric
Sardinas et autres Johnny Winter mais c’est toujours
à leur manière que les Espagnols ont su avancer,
proposant en 2018 un nouvel album sans doute plus abouti que tout ce
qu’ils avaient pu enregistrer jusqu’alors. Partis
à Nashville pour travailler sous la houlette de Brad Jones,
Jon Carreaga au chant, Aitor Cañibano aux guitares, Eneko
Cañibano à la basse, Isi Redondo à la
batterie, Alain Sancho aux saxophones et Michael Azpiroz aux claviers
ont réussi à faire état de toutes
leurs diversités en se fendant d'un album dans lequel on
passe du blues au zydeco, au swing, au gospel, au jazz, au folk, au
cajun ou à la soul avec des escapades vers un son qui
n’est pas sans rappeler le meilleur de la
Nouvelle-Orléans. En neuf pièces originales plus
une relecture épatante du « Last Fair Deal Going
Down » de Robert Johnson, les Travellin’ Brothers
nous font faire le grand tour de toutes leurs influences, multipliant
les marques fortes de leur talent avec des titres majeurs comme
« The Spur », « A Better Day Ay
», « As Good As It Gets », «
Peggy Sue Got Divorced » ou encore « Oh My River
». Quelques invités comme Earl Thomas au chant ou
Alex Schultz à la guitare viennent relever encore un peu
plus l’alchimie parfaite du sextet et magnifier la prestation
d’un groupe où rien ne pêche, ni la
voix, ni les mélodies, ni même ce petit
côté qui le pousse à passer du tout
énergie à la délicatesse la plus
sincère. On adore franchement, que ce soit pour la voix
très caractéristique de Jon ou pour les
mélodies soignées du groupe !
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