Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 13 avril 2018
Sourire carnivore
(Le Bruit Blanc
– One Hot Minute – Wagram – 2018)
Durée
45’42 – 12 Titres
https://www.facebook.com/louisarlettemusic/
Louis Arlette a suivi un parcours musical quelque peu atypique, et on
verra plus tard que c’est loin d’être
là sa seule originalité. Passé par le
conservatoire où il a appris le violon et le piano,
c’est en fac de musicologie qu’il ira finir son
cursus scolaire avant de s’inscrire dans une école
d’ingénieur du son. Avide de tout savoir et de
tout maitriser dès qu’il est question de musique,
le jeune homme se mettra d’abord au service des autres
pendant toute une décennie avant de finalement se lancer
dans son propre projet solo. Sa première
expérience professionnelle, Louis Arlette la fera avec le
groupe AIR dont il enregistrera et mixera plusieurs ouvrage et
c’est resté très proche du duo
qu’il poursuit aujourd’hui son aventure,
après avoir enregistré une partie de son premier
album dans son propre studio et l’autre dans celui de ses
amis. Assumant son appartenance à la chanson
française puisqu’il chante en Français,
Louis Arlette n’en reste pas moins un grand adepte de la
musique industrielle et du pop-rock hexagonal, affichant aussi bien au
rang de ses influences Brel et Brassens que The Cure, Kraftwerk ou
Radiohead et enfin Indochine et Taxi Girl, mais sans jamais les
plagier. Accompagné du guitariste Daniel Jamet et du batteur
Julien Boyé, le chanteur nous propose un premier album qui
fait suite à deux EP’s et s’efforce de
mettre dedans des chansons dans lesquelles les textes sont forts,
prenants et très engagés sur le plan humain. Des
mélodies planantes inondent le tout et c’est entre
boucles aériennes et guitares épurées
que l’on se laisse entrainer de « Le moment est
venu » jusqu’à « Tristesse
limpide » en passant par « Le naufrage »,
« L’avalanche », « A
cœur ouvert » et « La
frénésie ». Un duo avec Alma Forrer sur
« Jeux d’or » pour mieux nous aider
à finir le grand tour de ce « Sourire carnivore
» et nous voilà arrivés à la
fin d’un album au charme un peu étrange, un
ouvrage de chanson industrielle française comme on
n’en avait jamais entendu jusque-là …
Ça surprend à la première
écoute et à la troisième, on se
demande pourquoi personne n’y avait pensé avant !
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