Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 04 avril 2018
Sometimes the blues got me
(Delmark Records
– 2018)
Durée
66’27 – 17 Titres
http://www.breezyrodio.com
Il est arrivé aux Etats Unis alors qu’il
n’était qu’un gamin et a finalement
trouvé asile à Chicago où il est
tombé amoureux de la musique en
général et de la guitare en particulier. Devenu
sideman pour des artistes comme Linsey Alexander qui lui a mis le pied
à l’étrier, Breezy Rodio se produira
tout autour de la planète et finira par devenir le leader de
son propre groupe avec lequel il délivrera un premier album
en 2011 avant de réunir des pointures comme Lurrie Bell,
Billy Branch ou encore Chris Foreman sur le suivant qui lui ouvrira les
playlists de la plupart des radios blues mondiales mais aussi les
colonnes de la presse spécialisée. Revenu
d’une tournée mondiale conséquente, le
bluesman nous propose aujourd’hui sa nouvelle rondelle, la
première pour Delmark, et nous y délivre pas
moins de dix-sept titres dont une bonne dizaine d’originaux,
tout en s’associant les services du gratin de la
scène blues actuelle avec une fois encore Chris Foreman aux
orgues, Billy Branch aux harmonicas sur deux titres ou encore Sumito
‘‘Ariyo’’ Ariyoshi au piano et
Light Palone à la basse, mais ce n’est
là que la face émergée d’un
iceberg plus que conséquent. De B.B. King à
Albert King en passant par quelques autres grands noms, Breezy Rodio va
nous offrir un grand tour au cœur d’un blues
qu’il teinte à l’envie de shuffles, de
jump, de ballades ou de funk et va nous séduire avec des
pièces dans lesquelles il force parfois un peu sur les
ivoires ou encore sur les cuivres, ne restant cependant à
aucun moment en retrait grâce à un placement
très bien choisi tant pour son chant que pour sa guitare. De
« Don’t Look Now, But I’ve Got The Blues
» jusqu’à « Chicago Is Loaded
With The Blues en passant par « Wrapped Up In Love Again
», « You Don’t Drink Enough »,
« Blues Stay Away From Me » ou encore «
Fall In British Columbia », c’est une
œuvre variée avec ses côtés
blues pur et durs mais aussi ses versants plus crooners qui se
déverse dans la platine pendant plus d’une heure
avec ce « Sometimes The Blues Got Me ».
L’essayer, c’est l’adopter !
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