Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 03 avril 2018
Bordeliko
(Blue Line –
PIAS – 2018)
Durée
40’00 – 12 Titres
http://www.sidiwacho.com
C’est de la diversité des cultures de ceux qui
composent le groupe que Sidi Wacho tire sa force et si ce collectif
Lillo-Chilien ne revendique aucune appartenance à un genre
trop restrictif, que ce soit le rap, la cumbia, le rock ou encore la
musique des Balkans, c’est pour mieux se définir
comme le vecteur de l’expression populaire made in Lille et
Santiago. Piloté par deux MC’s, Benja et Jeoffrey
du Ministère des Affaires Populaires, soutenu par un
percussionniste, un trompettiste et un accordéoniste, Sidi
Wacho confirme en 2018 tous les espoirs que le public avait mis en lui
après la sortie de « Libre » en 2016 en
lui offrant des concerts en Europe mais aussi au Cap Vert et en
Amérique du Nord et du Sud et nous dévoile
aujourd’hui « Bordeliko », un album qui
porte plutôt bien son nom, on va vite comprendre pourquoi.
Venus de quelque part entre Valparaiso, Roubaix, Barbès et
Lima, les Sidi Wacho ne vont pas se priver de métisser leurs
compositions en y mélangeant les langues mais aussi les
intonations, passant allègrement de la cumbia à
l’electro, du hip-hop au gypsy et même du folk au
rock pour nous proposer une musique dansante, festive et
colorée mais aussi porteuse de valeurs fortes et
d’engagement. On y croisera quelques invités comme
Skalpel sur « La Esquina » ou Amazigh Kateb sur
« Ya Janoubi » mais c’est en se
débrouillant seul que Sidi Wacho nous délivre une
dizaine de titres de plus parmi lesquels on soulignera «
Grita Justicia », « Te Gusta La Cumbia »,
« Comme un pauvre », « El Presidente
» ou encore « Saludo Revolucionario ».
Dans les bacs depuis début mars, « Bordeliko
» ne manquera pas de venir se présenter au public
parisien non pas avec une date mais bel et bien avec deux concerts fin
mars dans la capitale. Entre rythmes latinos et contestation, le groupe
ne devrait pas avoir de mal à faire un nouveau carton !
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