Ecrit par Fred Delforge |
|
|
lundi, 02 avril 2018
Aïtone
(Modulor –
2018)
Durée
39’43 – 10 Titres
http://www.aitonemusic.com
Formation parisienne qui rassemble une part d’influences
venue de Corse et une autre débarquée
d’Angleterre au travers de la musique de Radiohead ou encore
d’Archive, Aïtone ne se contente pas de proposer une
pop banale pour au contraire la construire autour d’ambiances
teintées de rock, d’electro et de
cinéma. Remarqué à ses
débuts en 2006 par Fred Chichin, le groupe qui
s’appelait à l’époque Lemon
Incest et en particulier son chanteur en ont été
durablement marqués et c’est après
être devenu Aïtone en 2015 qu’il nous
présente cette année son premier album
éponyme. Antoine Cathala au chant et aux instruments,
Augustin Viard aux guitares, François Poitou à la
basse et Aurélien Dentinger à la batterie ont
souhaité créer leur opus autour des ondes
Martenot d’Augustin Viard mais aussi parfois autour de la
poésie du rappeur Rouda et c’est un album quelque
peu décousu mais totalement logique que nous
dévoile Aïtone, un album qui passe de la pop
intimiste à la pop exubérante mais aussi du rock
à l’indie en moins de temps qu’il
n’en faut pour le dire. A l’aise sur les morceaux
atmosphériques, le groupe ne se prend pas les pieds dans le
tapis quand le rythme accélère et continue de
nous présenter des titres qui tiennent plutôt bien
la route, les « Lights On », « Fuck
Around », « Sad By Side » et autres
« Everything’s Fake » ou « Off
Duty Clowns » se montrant à la fois
très originaux, totalement enivrants et absolument
réussis. Là où beaucoup de formations
se contentent de proposer une electro-pop ultra classique et parfois
sans véritable âme, Aïtone a pris des
risques en enregistrant ce premier effort et si tout n’y est
pas parfait, il a au moins le mérite de sonner vrai. Un
groupe à soutenir pour sa musique mais aussi pour son
courage !
|