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BLUES AUTOUR DU ZINC : DEROBERT & THE HALF-TRUTHS – MARKUS KING BAND
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Ecrit par Yann Charles |
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dimanche, 25 mars 2018
DEROBERT
& THE HALF-TRUTHS – THE MARKUS KING BAND
BLUES AUTOUR DU ZINC
LA MALADRERIE –
BEAUVAIS (60)
Le 18 mars 2018
https://www.facebook.com/Derobertandthehalftruths/
http://marcuskingband.com
http://www.zincblues.com
Retrouvez toutes les
photos de Yann Charles sur https://www.flickr.com/photos/isayann/albums
Remerciements : Laurent et l'équipe du BAZ 2018, Sophie
Louvet.
Lorsque j'ai vu il y a quelques mois que le Blues autour du Zinc 2018
avait programmé The Marcus King Band, je me suis dit,
à juste titre, qu'ils avaient fait un très bon
choix. C'est un artiste qui compte et qui comptera dans les
années futures car il n'a que 22 ans et
déjà une classe et un talent unanimement reconnu
dans le milieu du blues certes, mais aussi rock et jazz.
Doué, très doué le bonhomme. Mais
avant de découvrir enfin sur scène ce
phénomène, ce sont d'autres excellents musiciens
que l'on va retrouver sur la scène de la Maladrerie
à Beauvais.
Une belle assistance est venu en ce dimanche après-midi, et
c'est vrai qu'un concert programmé à 18 heures
permet aux gens de passer une agréable fin de week-end tout
en pouvant passer le dimanche soir tranquillement ensuite à
la maison. Une bonne idée ! Venus de Nashville, DeRobert And
The Half-Truths sont reconnus comme les nouveaux porte-drapeaux de la
soul. Une musique chaude, qui sent bon le Sud et l'authentique, et qui
plus est avec du texte sur la vraie vie, ce qui n'est pas toujours le
cas. Savant mélange de soul donc, mais aussi de blues et de
R&B, ce groupe dégage beaucoup d'énergie
sur scène et leurs compositions vous donnent très
vite envie de groover devant la scène. Quand à
Adams DeRobert, non seulement sa voix ne vous laissera pas insensible,
mais son charisme et sa présence sur scène sont
un vrai plaisir. Et du plaisir partagé ce soir, c'est
très clair. Le bonhomme était ravi de se
retrouver là, et on sent qu'il aime la France et son public.
D'ailleurs, il apprend le Français, afin de
découvrir encore plus cette France qu'il aime. En tous cas,
les spectateurs ont aimé et lui ont
réservé une belle ovation.
Une petite pause, et voilà qu'arrive sur les planches le
phénoménal Marcus King suivi par son groupe
où en plus du classique duo basse/batterie, nous avons un
orgue Hammond, histoire de rajouter encore plus de poids à
la musique, mais aussi des cuivres trompettes, trombone, saxo, pour le
côté chaleur. Et surtout pour apporter, en fin de
concert, cette touche jazz, un peu trop à mon
goût. Peut-être que le groupe se perd un peu dans
les méandres jazzy, ce qui a été
remarqué et peut être moins
apprécié par pas mal de spectateurs, plus blues
dans l'âme. Mais honnêtement, avant d'en arriver
là, le gars nous a offert la panoplie complète du
parfait bluesman. Une voix exceptionnelle pour un bonhomme de son
âge. Un mélange de voix cassée, aux
accents du South. Il est en effet originaire de Caroline du Sud,
donnant à sa musique encore plus de profondeur en nous
plongeant souvent au plus profond des racines du blues. Non seulement
il a donc cette voix qui n'en doutons pas avec l'âge prendra
encore plus de volume et de charme, mais il est aussi un guitariste
absolument remarquable. Un toucher personnel, une technique quasi
parfaite sûrement due aux mélanges d'influences
western/country avec lesquelles il a grandi, mais aussi celles de BB
King ou Albert King dont son père était fan, et
surtout Duane Allman dont il a pris le jeu sans aucun doute, mais avec
une touche très personnelle, unique. Mais au-delà
de ça, il est aussi attiré par la soul. Et c'est
vrai que sa voix éraillée se prête
particulièrement bien à ce style.
En tous cas, le public se régale de ses riffs et solos, et
même s'il manque un peu de communication,
phénomène sûrement dû
à son jeune âge et à un peu de
timidité, il n'en reste pas moins un artiste attachant qui
nous a plongé dans les racines américaines de la
musique du Sud des Etats Unis. Une très belle
soirée, un grand moment, et surtout très content
d'avoir pu voir sur une petite scène Marcus King.
Peut-être que les prochaines fois il sera en tête
d'affiche des grands festivals et grandes salles, comme La Cigale en
fin d'année à Paris. Le début d'une
grande carrière.
Yann Charles –
mars 2018
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