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INSOLVENCY pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
samedi, 10 mars 2018
 

INSOLVENCY

https://www.facebook.com/InsolvencyBand/

Une rencontre avec Pierre Challouet, chanteur et bassiste du groupe Insolvency qui nous parle du groupe bien sûr, mais aussi de leur album « Antagonism Of The Soul ».
 
Bonjour. On commence par la question classique … Qui êtes-vous, comment est né le groupe, et pourquoi ce nom de Insolvency ?
Insolvency a été fondé en 2012 par Valentin et Jules, ancien guitariste. Après deux ans à jouer ensemble, Jules a été remplacé par Bruno. C'est à ce moment que l'on a cherché à élargir nos horizons. Avec un côté heavy à la base, on s'est peu à peu orienté vers des influences metalcore. Le nom Insolvency signifie à la base « Insolvable ». Mais le sens qui nous intéresse est plus philosophique qu’économique. C'est à dire une personne qui doit faire face aux challenges de la vie. Notre nom représente les messages que nous voulons faire passer. Lorsque l'on a l'impression de toucher le fond, il faut prendre la force qu'elle nous donne plutôt que de se laisser couler. Nous ne voulons pas être ces pseudos artistes pleins de messages moralisateurs. Nous avons juste besoin de dire qui nous sommes et ce que nous percevons de la vie.
 
On entre dans le vif du sujet avec « Antagonism Of The Soul », votre album, pourquoi ce titre ?
Ce morceau parle d'une personne confrontée à deux idées et phénomènes totalement opposés. D'où le mot antagonisme. Ce morceau a été choisi pour représenter l'album puisqu'on a pensé qu’il illustrait ce que nous voulions partager. On se retrouve parfois confronté à des passages durs de la vie. On peut même en venir à détruire ce que nous aimons le plus. Mais il faut se servir de ces passages sombres comme d'une force et se laisser guider par la volonté d'exister et de vivre sa vie.
 
C'est un album aux textes plutôt noirs voir même très noirs parfois, quelle est la trame de cet album ?
J’ai énormément d’idées et de thèmes et de textes en tête. Mais en général, après avoir écouté la musique plusieurs fois, j’écris ce qu’elle m’inspire. Ayant des tonalités plutôt mélancoliques, c’est vrai que des textes deviennent plutôt sombres dans une première apparence. Mais si l’on regarde bien, il y a toujours une forme d’espoir qui apparait. On a voulu montrer ce que nous observons et pensons de la vie et que rien n’est insurmontable. Il y a toujours une forme d’espoir dans le désespoir et c’est le message que nous voulons faire passer. Oui, la vie est dure et chacun en chie à sa façon, mais il faut se servir du peu de choses que l’on a pu apprendre afin de réaliser ses plus grandes volontés.
 
Musicalement, vous vous situez où ? Hardcore, metalcore, bien que par moment, vous êtes assez mélodiques ?
C’est une très bonne question à laquelle on a du mal à répondre nous-même. On utilise parfois l'appellation « Heavy Metalcore » qui finalement détermine les deux styles qui nous influencent le plus. Je suis plutôt metalcore. Valentin et Bruno plutôt heavy et Mickael deathcore. On assemble les idées générales pour que chacun s'y retrouve. On essaie surtout de prendre les influences et les envies de chacun et d’en ressortir le meilleur. Je dirais que l’on fait du metal moderne et que chaque morceau explore des idées de tous horizons. Je pense que c’est ça être un groupe. Prendre un peu de ce que chacun aime et en construire une chose commune afin que chacun y trouve son compte.
 
Vous avez sorti il y a quelques temps un EP éponyme, pour nous mettre en bouche si j'ose dire, mais au final combien de temps avez-vous mis pour faire tout l'album ?
Cet EP home studio nous a permis de nous poser et d’apprendre à travailler ensemble. C’est quelque mois après que le projet de créer un album pro nous a semblé comme une évidence. Si nous voulions passer un niveau au-dessus. La création de l’album nous a permis de revoir entièrement des musiques que nous avions depuis déjà un ou deux ans. Il ne s’est passé que quelques mois entre notre décision d’enregistrer et l’entrée en studio. En six mois nous avons revu tout, entièrement, chaque musique de l’album déjà existante, et réécrit nos textes. C’est également dans cette même période que nous avons composé les trois morceaux qui nous ont le plus inspirés à cette heure : « Black Moon », « Death Wish » et « Antagonism Of The Soul ». Au final, si on considère le projet global, environ un an et demi se sont écoulés entre la volonté de faire l'album et aujourd'hui. Cela a été une aventure car au départ nous étions seuls avec ce projet entre les mains et il a fallu s'entourer de professionnels pour diverses étapes (Studio, Designer, Label, Agents de Presse, Booker potentiel, etc.). Tout cela en plus du travail de composition et des tests de pré-production !
 
Comment travaillez-vous les morceaux, vous bossez en commun ? Chacun bosse de son côté et on partage après les idées ?
La composition de la musique se fait principalement par Valentin et moi. On bosse des squelettes chacun de notre côté. Ensuite on partage ça sur un logiciel de musique que l’on a en commun.  Cela peut être une musique entière comme uniquement un riff de guitare, de chant ou même une ligne de piano. Une fois que l’on pense avoir écrit un squelette assez intéressant, on se réunit et chacun donne son avis et ses idées. Même si la composition vient surtout de Valentin et moi, Mickael et Bruno nous aident à les peaufiner. Mickael apporte sa touche et compose quelques riffs de guitare. Bruno apprécie davantage faire des tests de pré-prod. Il enregistre presque tous les nouveaux riffs afin d’avoir une idée concrète de ce que le morceau peut donner et il apporte ainsi ses idées. Tout le monde contribue au développement des morceaux.
 
Qui écrit ? Qu'elles sont les inspirations pour les textes ?
C’est moi qui écris la plupart des textes. Même si j’ai un cahier rempli de notes, de phrases, je prends surtout le temps d’écouter une musique une fois composée afin d’apporter la thématique qu’elle m’inspire. Mais comme pour l’écriture de la musique, elles sont relues par tous les membres une fois écrites et chacun apporte ses idées. J’écoute beaucoup l’actualité et j’aime écrire mon ressenti face à elle. J’écris ce qui me touche et ce que j’ai envie de partager.
 
Vous avez collaboré sur cet album avec Jim Pinder et Carl Bown (Bullet For My Valentine …). Que vous ont-ils apporté ?
Jim et Carl nous ont vraiment permis d’avoir un regard neuf et moderne sur nos musiques. Pour l’enregistrement, nous sommes surtout restés avec Jim et il n’a pas hésité à apporter ses idées. Aussi, certaines parties des morceaux ont été revues voir supprimées pour davantage d'efficacité. Ils avaient le type de son que nous voulions. Nous voulions également un son de batterie puissant et cela nous a semblé comme une évidence de venir chez eux vu les albums qu'ils ont produit et le feeling qu'on a pu avoir dès les premiers contacts. Mickael a également eu la chance d’enregistrer avec la batterie des While She Sleeps qui étaient en studio sur la même période. Cela nous a permis d’avoir le son espéré. Aussi c'était plutôt cool d'avoir des anecdotes de leur part sur différents groupes et situations qu'ils ont connus … On ne pourra pas en dire plus (Rires). En tout cas ce sont des mecs au top et hyper patients, à l'écoute et qui donnent le meilleur d'eux pour chaque étape des enregistrements !
 
Bullet For My Valentine fait partie de vos références musicales, donc bosser avec celui qui les a produit c'est quoi un rêve, ou alors une sorte de reconnaissance pour votre boulot ?
C’est sûr que c’était comme un rêve. On a concrétisé des années de travail. Non seulement pour le groupe mais pour nous même à partir du jour où nous avons commencé la musique avec le but d’aller le plus loin possible. Cela nous a poussés à ne jamais perdre espoir dans nos buts et nos rêves.  Cela a également été un challenge, on a la chance d'avoir pu faire ce projet dans ces conditions, mais il nous a fallu beaucoup de travail et de persévérance pour y arriver.
 
Vous avez composé en pensant live ?
Bien sûr. Il est important que la musique soit bonne et intéressante puisqu’un CD se vit par l’écoute. Mais il ne faut pas oublier qu’elle se vit différemment en concert. Il faut donc penser à tout lorsqu’un morceau est composé. Nous voulons que les personnes qui nous écoutent et nous suivent vivent le show et que chaque concert soit comme une grosse fête. Il y a des passages que nous écrivons en voulant les partager avec toutes les personnes qui nous suivent. Nous travaillons également énormément notre présence sur scène afin de donner le meilleur show possible.
 
La rencontre de Bruno avec Alexi Laiho, le guitariste de Children Of Bodom, semble avoir été un tournant dans la vie du groupe ?
Ahah, Bruno et nous-mêmes en sommes très fiers. Quand on parle de nos influences musicales qui nous poussent à aller plus loin, Bruno est totalement dedans avec cette aventure ! Cet événement lui a donné encore plus de punch. Et crois-moi, il en a déjà un paquet ! Discuter avec des professionnels aide à savoir où on va et comment y aller. Mais jouer sur scène avec eux est autre chose. C’était comme un rêve pour lui et ça nous a tous donné la volonté d’aller encore plus loin. C’est peu de temps après que l’on a pris la décision d’entrer en studio.
 
On va parler de la couverture de l'album qui est superbe. Qui a eu l'idée et qui l'a réalisée ?
J’ai eu une première idée après que le nom de l’album ait été décidé. Je voulais un style qui illustrait parfaitement ce morceau mais également l’album. C’est alors que nous avons pensé à Daniel McBride pour réaliser l’artwork … Vu son travail sur les albums de Veil Of Maya, Asking Alexandria ou encore Betraying The Martyrs, nous avons pensé qu’il remplirait exactement le message que nous voulions faire passer. De plus, il avait le talent pour les détails que nous recherchions. En parallèle on a eu l'idée d'y intégrer un modèle. Tant qu'à faire pourquoi ne pas mettre le paquet sur tout (Rires). Et un ami de Bruno nous a mis en contact avec Mytika (Suicide Girl). On s'est tout de suite entendus sur le projet et avons très vite commencé à travailler ensemble. Ses photos étaient superbes et elle avait le physique et le charisme recherchés. Elle sera notre modèle officiel pour nos T-shirts.
 
En parcourant votre page Facebook, vous avez donné beaucoup et régulièrement des infos sur l'avancée de l'album, c'est important pour vous de rester tout le temps en contact avec votre public ?
C’est très important pour nous d’être en contact avec le public. Ils nous poussent à faire toujours mieux et à leur rendre ce qu’ils nous donnent. Il ne faut pas les oublier et ils font partie intégrante du groupe. En live, ils sont là tout autant que nous à se bouger et faire que notre projet progresse.

Pouvez-vous définir le groupe en deux ou trois mots ?
La question est très difficile. Je dirais persévérant, rêveur et fraternel.
 
Qu'est ce qui vous a donné l'envie de faire de la musique ? Y a-t-il un album ou un titre en particulier qui a déclenché cette envie de faire de la musique, voire de devenir musicien ?
Depuis très jeune j’ai cette volonté de faire de la musique. Je regardais les groupes et les émissions de musique à la télé en rêvant d’être à leur place. Que ce soit les groupes sur MTV ou même les émissions populaires. Je faisais des vidéos dans ma chambre où je reprenais les morceaux de mes artistes préférés. Je me suis petit à petit orienté vers le metal grâce à Slipknot et Rammstein. Mais je dirais que l’album qui m’a poussé à faire du metal est « The Poison » de Bullet For My Valentine. Cet album a été et reste une référence encore aujourd’hui.
 
Une dernière question : Quel est le dernier album que vous avez écouté ?
Le dernier a été « Deidweight » du groupe Wage War. Ce groupe a été une super découverte et j’ai dû écouter cet album une centaine de fois. Il est vraiment bon, je le conseille !
 
Merci à vous pour cette interview
Merci à toi

Propos recueillis par Yann Charles