Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 12 mars 2018
Backstage pass
(Frank Roszak Promotions
– 2018)
Durée
66’58 – 9 Titres
http://www.ghosttownbluesband.com
Ce groupe de Memphis n’est véritablement semblable
à aucun autre et il n’y a rien de bien surprenant
de voir qu’après avoir obtenu la seconde place
à l’International Blues Challenge en 2014, Ghost
Town Blues Band a fait une moisson d’Awards les deux
années suivantes et s’est même
retrouvé sur scène pendant les
funérailles de BB King en 2015. Après trois
albums officiels dans les bacs, l’incroyable Matt Isbell au
chant, aux guitares, aux cigar box et aux harmonicas et ses complices
Taylor Orr aux guitares, Tim Stanek aux claviers, Suavo Jones au
trombone, Kevin Houston au sax, Matt Karner à la basse et
Preston McEwen à la batterie ont
décidé d’enregistrer ce
qu’ils savaient faire de mieux, leurs prestations en live, et
c’est en piochant dans les bandes de leurs deux
dernières années de concerts qu’ils en
sont arrivés à nous présenter
« Backstage Pass », un ouvrage qu’ils
commencent en fanfare avec leur version très personnelle du
« Come Together » des Beatles à laquelle
ils associent un passage de Norwegian Wood et un autre de «
Whole Lotta Love ». Difficile de résister
à l’appel du Ghost Town Blues Band qui
n’a plus ensuite qu’à
dérouler une série de compositions
encadrées par quelques covers pour remporter la partie et
nous mettre des fourmis dans les jambes avec des titres comme
« Tip Of My Hat », « Givin’ It
All Away » ou encore « Big Betsie »
entrecoupée elle aussi d’un break de Led Zeppelin,
« Rock And Roll ». Un hommage de pas moins de seize
minutes à Greg Allman avec « Whipping Post
», un tour par des titres qui sont devenus des classique du
groupe comme « Get High » et « One More
Whiskey », et enfin un final d’une dizaine de
minutes durant lequel chacun y va de son solo sur « I Need
More Love », un titre inspiré de Robert Randolph
sur lequel Ghost Town Blues Band s’offre encore une
facétie en plaçant un bout du « Gimme
Some Lovin’ » du Spencer Davis Group, et
c’en est déjà fini d’un album
qui, c’est certain, va tourner en boucle dans nos platines
durant les mois qui viennent ! Ça déborde de
temps en temps des limites du blues au sens strict du terme, mais mon
dieu que c’est bon !
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