Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 05 mars 2018
Pas de vie sans blues
(Baladins Productions
– 2018)
Durée
45’44 – 13 Titres
https://www.facebook.com/FredBlondinOfficiel/
Après trois décennies passées sur les
routes à apporter des chansons pleines de saveur
à un public qui en redemande toujours, Fred Blondin aurait
pu organiser une grande fête, ou alors enregistrer un nouvel
album, quoi de plus légitime pour un artiste qui ne nous a
plus rien déposé dans les bacs depuis «
Tiroir Songs » en 2014 ? Et voilà que celui qui a
commencé la scène en 1988 avec Glen Murdock dont
il était le leader avant de nous offrir une dizaine
d’ouvrages entre pop et rock puis de composer pour Yannick
Noah, Patricia Kaas ou encore Johnny Hallyday tout en se voyant confier
pour lui-même des morceaux par Calogero ou même
CharlElie revient à nous avec la totale puisqu’il
nous propose non seulement un nouvel opus, « Pas de vie sans
le blues », mais aussi un concert au Casino de Paris le 14
avril 2018 ! En attendant le grand soir, on se plonge donc dans une
nouvelle volée de treize titres pour laquelle Fred Blondin a
fait appel à la collaboration de Cali, de Daran ou encore de
Grand Corps Malade, des titres très fortement
marqués par la voix chaude, puissante et
délicieusement éraillée d’un
artiste taillé sur mesure pour le blues qui
n’hésite cependant jamais à papillonner
vers d’autres styles, mais toujours avec talent. Soutenu par
une guitare minimaliste ou au contraire par un groupe complet avec
cuivres à l’appui, Blondin se la joue bluesman,
crooner, rocker ou carrément dandy, c’est selon
l’envie du moment, et nous fait chavirer grâce
à des craqueries comme « Notre amour foutu
», « Tu n’me haïras jamais
autant que je t’aime », « J’ai
vu le blues », « Les Mots de Mandela »,
« Jusqu’au dernier jour de ma vie » ou
encore « On rentre à la maison »
… De la poésie pleine de sensibilité
et de finesse, des instrumentations d’une qualité
exceptionnelle, une voix à laquelle on s’attache
forcément, celui qui nous régalait
déjà en 1996 avec «
J’voudrais voir les îles » avant de
« Mordre la poussière » en 2003 revient
à 100% de sa forme avec un nouvel effort qui pourrait bien
le conduire à allumer une fois de plus des bougies, ou bien
des calumets, comme une cérémonie pour faire
venir la paix … Le public va adorer, c’est certain
!
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