Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 03 mars 2018
All inclusive
(First Offence Records
– Socadisc – 2018)
Durée
48’35 – 13 Titres
http://www.shaggy-dogs.com
S’il est assez difficile de coller une étiquette
définitive sur les Shaggy Dogs, il est une chose qui ne
change pas avec eux au fil des ans et des sept albums qu’ils
ont su proposer depuis 1999, c’est la
régularité d’une formation qui
s’attache à toujours être droite dans
ses bottes et fidèle à un état
d’esprit qui lui vient d’idoles comme Lee Brilleaux
ou encore Wilko Johnson. Un line up stabilisé autour de Red
au chant et aux harmos, Jacker aux guitares, Toma à la basse
et Guillermo à la batterie auquel on a ajouté un
claviériste de génie, Ben, devenu le
cinquième élément lors d’un
showcase au New Morning en 2016, une équipe
inchangée avec Laurent Bourdier aux textes et Oncle Red
à l’artwork, la Shaggy Dogs Family a
bouffé du lion et elle compte bien en recracher les noyaux
au travers de treize titres dans lesquels rien ne manque, ni les
fondations blues et rock du groupe, ni ce délicieux
côté punk qui lui va si bien, ni même ce
naturel qui le pousse à être un peu cabochard et
à s’embarquer dans du rockabilly, du calypso, des
rythmes latinos et tant d’autres genres encore. A
l’heure de monter dans la version 2018 de la fusée
Shaggy Dogs, l’équipage nous propose
généreusement un voyage en formule «
All Inclusive » avec dans le rôle du chef de cabine
un certain Gary Bromham qui avait auparavant œuvré
pour Nine Below Zero, U2 ou encore Björk, le but de la
manœuvre restant la volonté de nous emmener encore
un peu plus loin grâce à des titres pleins de
mordant comme « Blues Steady », «
Facebook Fury », « Tired Of It All »,
« Swingin’ High And Low », «
Link Wray » ou encore « Time To Go ».
Véritable concentré
d’énergie mais aussi et surtout de feeling,
« All Inclusive » ne se perd pas dans les
méandres d’un style défini à
l’avance et se plait même à
l’occasion à brouiller les pistes en intercalant
un break un peu osé, en traçant un riff
un peu plus profond dans le sillon ou en fignolant des arrangements
carrément originaux. Encore un « No Mo Do Yakamo
» proposé en fin de parcours comme un petit clin
d’œil au Pays du Soleil Levant où les
Shaggy Dogs se sont produits et voilà une nouvelle rondelle
qui marque un pas de plus en avant dans l’histoire
d’un groupe qui, un peu comme le bon vin, bonifie avec le
temps. Le live sera comme toujours un grand moment !
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