Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 01 mars 2018
Jetlagger
(Big Legal Mess
– Fat Possum – The Orchard – 2018)
Durée
36’32 – 10 Titres
http://www.bettesmith.net
Il n’aura fallu qu’un seul EP pour que Bette Smith
se fasse connaitre, sa voix si puissante et si riche ayant rapidement
convaincu le commun des mortels de la comparer à des
ainées comme Bessie Smith, Big Mama Thornton, Koko Taylor ou
encore Betty Davis ! Un beau départ pour la new yorkaise qui
n’en est pas à ses premiers exploits puisque Ray
Charles, séduit par sa voix, lui avait jadis
déjà écrit un morceau. Bien
décidée à confirmer avec un premier
album enregistré dans le Mississippi dans lequel elle repart
au plus profond des racines du blues, de la soul, du roots et du
gospel, Bette Smith nous délivre cette fois «
Jetlagger », un ouvrage très dense qui est le
résultat d’une promesse faite à son
jeune frère disparu et dans lequel elle a mis un habile
mélange de compositions personnelles, de titres
spécialement écrits pour elle et de reprises
empruntées à Isaac Hayes ou encore aux Staples
Singers. Avec un timbre de voix qui s’inscrit
définitivement entre Etta James et Tina Turner, Bette Smith
nous offre des harmonies vocales d’une richesse incroyable
mais ne se contente pas de son chant puisqu’elle
s’offre également une palette impressionnante de
musiciens, le moindre d’entre eux
n’étant sans doute pas Jimbo Mathus qui tient les
guitares et les claviers mais qui assure également la
production de « Jetlagger ». Enregistrés
en live pour mieux retrouver l’énergie qui anime
la chanteuse quand elle monte sur scène, des titres comme
« I Found Love » popularisé par Maria
McKee et Steven Van Zandt, « Durty Hustlin’
», « Shackle & Chain »,
« City In The Sky » et bien entendu le tittle track
n’auront pas grand mal à convaincre les amateurs
de belles voix puissantes et racées, d’autant plus
que Bette Smith sera présente à Paris le 3 mai
pour les présenter en live au Sunset. Il y a fort
à parier que la salle sera trop petite !
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