|
|
|
|
|
Ecrit par Yann Charles |
|
|
mardi, 20 février 2018
SHAÂRGHOT
https://www.facebook.com/shaarghot/
Rencontre avec un groupe atypique, sorte d'OVNI dans le paysage musical
français : Shaârghot. Un univers "Cyber Infernal
Comics Post Apocalyptique" alimenté par une musique electro
punk metal qui vous prend aux tripes. Et c'est Brun'o Klose, le
guitariste du groupe, qui nous parle de leur musique et de leur monde.
Brun'o bonjour
Salut
Pouvez-vous vous
présenter, qui êtes-vous ? D'où
venez-vous ? Racontez-nous un peu l'histoire …
Shaârghot va fêter ses trois ans d'existence
scénique puisque notre premier concert date de
février 2015. Mais l'idée d'un groupe qui se
nommerait "Shaargot" date elle de 2012 a peu près, mais on a
réellement commencé à travailler sur
ce projet en 2014 avec trois membres.
Alors dites-nous, qui est
Shaârghot ?
Je ne vous le présenterais pas car le Shaârghot
est toujours une énigme à l'heure actuelle. Tout
cela se dévoilera au fur et à mesure des albums.
On en saura peut-être un peu plus sur le troisième
album ! La seule chose que je puisse vous dire, c'est que Shaargot veut
dire "Qui sème le chaos".
Musicalement comment
peut-on vous définir ? Metal indus, punk electro …
Si on devait choisir un ordre, je dirais electro indus metal. On a une
sensibilité qui tendrait plus vers le dark electro pour les
ambiances, les sons, et le côté metal pour les
guitares plus inspirées par Rammstein par exemple, qu'on
ressent bien dans les compos.
On va parler de votre
nouvel EP. C'est un univers cyber infernal dans lequel vous nous
entrainez ?
Oui, c'est ça. Cyber punk, infernal, post apo, un
mélange de tout ça.
On est dans un album
scénarisé, on pourrait même dire que
l'on est dans une BD musicale …
Effectivement. Ça pourrait très bien
être une BD. D'ailleurs c'est même dans les projets
du groupe d'une adaptation en version bande dessinée de cet
univers. On a notre infographiste, Lyan, qui nous fait les visuels pour
le merch, mais aussi pour l'EP et certainement le futur album qui est
dans cet esprit Comics et ce projet de BD nous tient vraiment
à cœur.
C'est vrai que
lorsqu’on a l’EP dans les mains, on s'attend
presque à trouver une BD en l'ouvrant …
C'est vrai, mais peut-être que pour l'album … Bref
je ne dis rien !!! (Rires)
L'album, je parle pour
les quatre titres, on parlera de la reprise plus tard, c'est violent,
sombre, oppressant, rythmiques infernales, qu'est-ce qu'on vous a fait
les gars ?
(Rires) Non
rien. En fait on retrouve tout ce qu'on a pu emmagasiner pendant nos
concerts. Autant le premier album est beaucoup plus léger,
autant pour celui-là, avec l'expérience des
concerts, on s'est aperçu qu'il fallait qu'on renforce les
côtés visuels que l'on avait
déjà par la musique plus tranchante qui va avec.
C'est une
évolution logique du groupe et de sa musique ?
Oui, c'est ça. Par exemple, lorsque je suis
arrivé dans le groupe, l'album était
déjà fait donc dans le processus "visuels
sonores", il n'y avait plus rien à faire, juste à
le jouer. Aujourd'hui, que ce soit la participation de Clum X
à la basse, du batteur et de moi en guitariste, on est
désormais un groupe et non plus un projet personnel
d'Etienne comme cela a pu être le cas avant avec le premier
album. Aujourd'hui, on est quatre personnes à
préparer le projet, donc c'est un échange continu
entre nous.
Qui écrit les
textes ?
C'est Etienne qui écrit. Dans le processus de travail, c'est
lui qui a les idées liées à cet
univers qu'il a dans sa tête. Il travaille avec Claim X. Et
moi j'arrive après pour les arrangements. Et une fois que
l'on est d'accord avec ce qu'on a fait, cela part chez notre producteur
et ingé-son que l'on appelle Godfather. Et on lui donne
carte blanche. A la différence de certains musiciens qui ne
veulent pas qu'on touche à leur musique, nous c'est le
contraire. S’il sent qu'il y a quelque chose qui ne va pas,
qui ne convient pas, on lui a dit de ne pas hésiter
à arranger le morceau comme lui il le sent. Il
n’hésite pas à couper s’il
juge que ce n'est pas opportun ou que c'est trop. Nous, on n'a
peut-être pas le recul nécessaire sur nos propres
compos, tandis qu'avec lui qui est notre cinquième
élément, il a ce recul suffisant pour nous dire
ce qui va ou non.
Du coup, vous retrouvez
ce ou ces sons sur scènes ?
Oui, forcément. Comme c'est lui aussi qui fait notre son sur
scène, on retrouve ça.
Vous n'êtes pas
obligés de réarranger pour la scène ?
Non. Et c'est bien que tu dises ça car on ne truque rien. Ce
que tu entends sur l'album ou sur l'EP, tu vas le retrouver sur
scène. Il y aura peut-être un arrangement sur
l'intro. On a un visuel assez prononcé sur scène
donc on en rajoute un peu pour alourdir les choses et qu'on puisse
avoir une ambiance sympa avec le son et les éclairages. Mais
bon ce que je veux dire c'est que l'on ne triche pas sur
scène.
Le personnage principal
c'est un mélange du Joker, du Clown de Ca. C'est du King
élevé au Kubrik ?
C'est ça. C'est un peu un mélange du Joker oui,
mais aussi de l'Homme Mystère pour rester dans les Comics.
Oui, je n'avais pas
pensé à L'Homme Mystère, ce petit
côté Double Face ?
Oui, même si le Shaârghot ne revient pas du
côté gentil (Rires).
Mais bon, ça dépend de quel
côté tu penches. C'est vrai que c'est un peu cet
univers Comics. D'ailleurs le groupe pourrait jouer à Gotham
City. Je pense que ça ne dénaturerait pas. Et en
plus on est très fans de ces univers.
En venant j'ai
écouté le premier album, pour me faire une
idée plus précise du groupe et de son univers, et
je trouve qu'il était plus metal propre, plus soft.
Oui, c'est ça. On avait moins ce côté
electro acide qu'on retrouve maintenant. En fait comme on l'a dit tout
à l'heure, c'est la scène et le visuel de
scène qui nous ont emmenés vers ces
sons-là, plus electro punk.
Entre le tout premier EP
et le premier album il y a eu trois ans, pour ce second EP le
délai est plus court. C'est l'expérience qui vous
a fait travailler plus rapidement ?
Non, c'est surtout qu'il y avait des attentes. Quand on a
commencé à jouer sur scène, on ne
s'attendait pas à ce que le public serait aussi
réceptif. Et surtout les échos, bons
échos, qu'on allait avoir après les concerts. Les
gens ont adoré notre son, notre visuel, notre
délire si tu veux. Les premiers concerts, il n'y avait que
le personnage d’Etienne, le Shaargot, qui était
grimé. Nous on était des musiciens tout
simplement. Et c'est là qu'on s'est dit qu'il fallait que
tous soient des personnages. Et il fallait faire vite car seulement
trois semaines après ce premier concert, on jouait au Gibus,
avec un groupe qui allait faire plein. Donc il fallait qu'on soit
opérationnels rapidement. Et les personnes qui nous ont vues
la première fois et ensuite au Gibus ont pris une
sacrée claque.
Cet EP, ce sont les
prémices ou le teaser d'un album plus complet à
venir. Un 10 ou 12 Titres non ?
14 ou 15. Oui, on est dans un teaser qui aurait dû sortir en
septembre 2018, mais là aussi il y avait de la demande et
encore une grosse attente. Donc on a fait un 4 Titres pour faire
patienter. C'est un peu ce qui a précipité le
tournage d'un clip pour « Break Your Body ». Chose
que nous avons fait. Et on va le découvrir très
rapidement.
On va parler de la reprise
présente sur cet EP, « Bucolikiller ».
Un peu éloigné du style de l'album, c'est plus
dark. C'est la couleur du troisième épisode ?
Non non, pas du tout. Même si l'histoire du
troisième album est quasiment écrite. Et je vais
même t'avouer un truc que j'ai appris ce matin. Monsieur
Etienne dans petite tête a déjà
prévu une histoire jusqu'au cinquième album !!
Mais donc ce cinquième morceau c'est plus une sorte de trait
de création musicale pour se faire plaisir.
On sent quand
même derrière tout ça une inspiration
de Manson. Je parle du Manson d'avant, pas celui de maintenant ! Vous
n'avez pas peur d'être catalogué violent comme
Manson a pu l'être en son temps avec ce style de compos ?
Non, je ne pense pas. On nous met plus dans la catégorie
Punish Yourself que des grosses artilleries lourdes. On nous dit
souvent que ça ressemble à du Manson, mais sans
être vraiment du Manson ou du Rammstein, mais ça
n'en est pas. On a nos références, c'est normal,
mais c'est notre univers à nous. C'est notre
identité musicale.
Lorsqu'on vous compare
à Punish Yourself, ça vous dérange,
ça vous gêne, ça vous fait plaisir ?
Non, pas du tout. C'est un honneur. Punish c'est une sacrée
référence. J'ai eu la chance de voir leur premier
concert parisien à L'Indépendance il me semble.
Le concert ne s'est jamais fini car le chanteur s'est
accroché à une poutre qui s'est
détachée et ça a coupé
toute l'électricité. Mais l'heure de concert que
j'avais vu était phénoménale. Eux
avaient compris qu'un concert ce n'est pas juste faire des balances en
t-shirt et jouer avec ce même t-shirt le soir, mais qu'il
fallait donner un vrai spectacle. Et c'est ce que veulent les gens
même maintenant : du spectacle.
Question con : le
maquillage avant le concert ça doit être un truc
de fou, mais alors le démaquillage, ça doit
être pire non ?
Ah oui, c'est pire (Rires).
Etienne met plus d’une heure et demie et moi tout autant.
C'est tout au produit démaquillant bien gras et à
la lingette. Etienne a encore des stigmates du concert de la semaine
dernière !! Et pourtant il se lave. (Rires)
Est-ce que tu peux
définir le groupe en deux ou trois mots ?
Attractif, puissant, rigolo.
Dernière
question. Quel est le dernier album que tu as
écouté ?
Ce matin je suis venu avec Spotify et j'ai mis le dernier album de
Gojira qui est excellent.
Brun’o merci
Merci à toi
Propos recueillis par
Yann Charles
|
|
|
|