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ARCH ENEMY au BATACLAN (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Hamelin  
mardi, 20 février 2018
 

ARCH ENEMY – WILL TO POWER TOUR 2018
LE BATACLAN – PARIS (75)
Le 23 janvier 2018

http://www.archenemy.net/en/

Remerciements à Karen de Live Nation France

Le succès semble bien sourire à Arch Enemy ces temps-ci. Le remplacement d'Angela Gossow par Alissa White-Gluz semble être passé comme une lettre à la poste pour une majorité de fans, l'album « War Eternal » a reçu un bel accueil, les tournées du groupe s'enchaînent avec très peu de temps morts et les salles ne semblent pas désemplir, la plus récente a été immortalisé par un live lui aussi bien accueilli ... Il ne restait plus qu'à confirmer l'essai avec un successeur à la hauteur. Nous voilà donc, trois ans plus tard, avec ce « Will To Power » tant attendu, deuxième album avec Alissa au chant et premier avec le redoutable Jeff Loomis (ex-Nevermore) à la guitare. Michael Amott, guitariste et compositeur, nous a promis beaucoup de mélodie et même quelques surprises que l'on va découvrir sur la scène du Bataclan, littéralement en ébullition après le passage de Wintersun. Alors quoi de mieux pour introduire le groupe sur les planches que le « Ace of Spades » de Motörhead ?

Niveau mélodie, la promesse est tenue et, en cela, Arch Enemy a fait ce qu'il fallait pour accroître ses chances de plaire au plus grand nombre, son mélodeath est de plus en plus mélo et de moins en moins death. Mais, malgré cette légère évolution (déjà bien entamée sur « Khaos Legions » et « War Eternal »), on retrouve surtout les automatismes de composition auxquels nous sommes habitués depuis un bout de temps. Reste que « The World Is Yours » balance un riff sympa, que le morceau est énergique, les solos bien bons et l'ensemble globalement efficace. « The Eagle Flies Alone » séduit par un mid-tempo au riff simple et au petit goût de pilote automatique mais qui demeure bien réalisé et c'est ça le principal.

Près de dix-huit morceaux seront joués donc ce soir-là et on notera tout de même une certaine variété, ce qui n'alourdira pas le show et le rendra plus intéressant. On a du très rageur (« The Race» , l'un des titres les plus bruts et agressifs du dernier album, ou encore le mythique « Bloodstained Cross »), du mid-tempo plus heavy mélodique (« Blood In The Water » et « Dead Bury Their Dead »), une power-ballad (et c'est une première) nommée « Reason To Believe » avec du chant clair sur les couplets et les pré-refrains (voilà donc LA double surprise de ce live), une super compo changeante qui incorpore des éléments néo-classiques mais aussi des passages plus modernes (« Dreams Of Retribution »), les inévitables « Stolen Life » et « As the Pages Burn », et une conclusion épique et très réussie en rappel avec le triptyque « Avalanche », « Snowbound » et « Nemesis » pour finir sur l'instrumental « Fields of Desolation » avant le coucher de rideau.

Enfin, et c'est la marque de fabrique du groupe, on a le droit à de superbes duos de guitares tricotés par la paire Amott/Loomis. Aujourd'hui, avec l'arrivée de la belle canadienne (hyper photogénique, et je pense que nombre de photographes présents sont autant tombés dans le piège que moi-même), le groupe sonne finalement plus comme une formation de power mélodique vitaminé servi par une vocaliste au chant guttural que comme un combo de death mélodique. Mais la voix d'Alissa White-Gluz est parfaite que ce soit en growl ou en chant clair.

Ce live est diablement efficace, on y trouve, en vrac : des up/middle/down-tempos, les guitares des deux guitaristes sont globalement bien inspirées au niveau des mélodies et - surtout, c'est l'une des lignes de force du groupe - du travail à la tierce (pour résumer : les lignes mélodiques des guitares sont décalées d'une ou plusieurs notes sur la même gamme (comme le fait souvent Iron Maiden par exemple). Les arpèges de la plupart des intros des chansons sont excellents, les riffs sont bien plombés (on se rapproche du maître Tony Iommi), les parties plus lentes donnent une ambiance très doom, et on retrouve le côté « stoner » cher à Mike Hamott ici, où l'ombre de Spiritual Beggars plane. Et pour parfaire le tout, la section rythmique est diablement ultra-efficace.

Cerise sur le gâteau, mais je me répète, la belle Alyssa White-Gluz est vraiment délectable, le sait probablement et pose vraisemblablement. Ce fut donc une bien belle soirée ...

Fred Hamelin – février 2018