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LES NUITS DE L'ALLIGATOR à LA MAROQUINERIE (75)
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Ecrit par Yann Charles |
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samedi, 10 février 2018
LES
NUITS DE L’ALLIGATOR
THE GOON MAT &
LORD BERNARDO – AUTOMATIC CITY – DEVA MAHAL
LA MAROQUINERIE
– PARIS (75)
Le 30 janvier
2018
https://www.facebook.com/thegoonmatandlordbenardo/
http://www.automaticcity.fr
http://devamahal.com
https://www.nuitsdelalligator.com
Retrouvez toutes les
photos de Yann Charles sur https://www.flickr.com/photos/isayann/albums
Remerciements : Isabelle et Barbara (Bipcom), La Maroquinerie.
Comme les ans en début d'année, le Festival des
Nuits de L'Alligator que l'on retrouve à travers quelques
villes en France nous propose de découvrir ou de
redécouvrir des groupes au talent sûr.
Même si comme initialement le festival fait la part belle au
blues, il a su s'ouvrir vers d'autres sons, tout en conservant cette
racine qu'est le blues. Rock, soul, rhythm’n’blues,
electro … Racines africaines ou latino, les artistes
invités aux Nuits de l'Alligator explorent divers courants
musicaux. Et ce soir, pour cette première soirée
à Paris, c'est une nouvelle fois La Maroquinerie qui
accueille la treizième édition. Une salle bien
remplie pour découvrir trois groupes, aux orientations
variées.
C'est un duo belge qui inaugurera l'édition 2018, The Goon
Mat & Lord Benardo, un duo guitare/batterie et harmo qui nous
plonge dans un blues puissant aux sonorités roots et
même crades, presque garage. The Goon Mat au chant,
à la guitare et à la batterie et Lord Benardo
à l'harmo vont pendant tout leur set envoyer du gros son en
nous entraînant dans leur monde boogie blues aux accents
punk. C'est puissant, crade et irrespectueux, donc on adore. Ou on
déteste si pour vous le blues ce n'est qu'une guitare et un
harmo qui racontent des histoires qui font pleurer. Leur blues
à eux donne envie de faire la fête et de s'envoyer
des coups, à boire bien sûr !
Le second groupe à fouler les planches de La Maroquinerie
est français, Automatic City. Eux aussi naviguent dans les
affres du blues vintage, électrique et festif à
souhait. Mais leur musique va bien au-delà des
frontières connues de cette musique avec une ouverture vers
d'autres univers, d'autres instruments qui nous entraînent
vers les Caraïbes et leurs sonorités
sucrées et enivrantes. Un peu à l'image de leur
dernier album, « Bongos & Tremoloes », aux
rythmes saccadés et aux guitares affutées. C'est
chaud et suave comme un bon blues et du rhum. Et pour conclure en
beauté la première soirée de cette
édition 2018, c'est la fille du légendaire Taj
Mahal, Deva Mahal, qui viendra nous faire découvrir sa
musique et son esprit résolument soul. Un EP est sorti fin
2017 et un premier album est prévu pour 2018. Bon,
même si la demoiselle a l'air d'avoir une sacrée
personnalité et beaucoup de charisme, sa prestation,
même si elle est très propre et très
pro, nous laisse un peu sur notre faim. On s'attendait à
mieux. Une belle voix certes, des chansons soul à souhait,
un passage par le rhythm'n’blues, mais elle n'a pas
peut-être pas encore la classe d'une Aretha et si vous
fréquentez les festivals de blues, pas mal d'autres voix
sont au moins aussi voire même plus enivrantes. Mais la
demoiselle n'en est qu'à ses premiers albums et à
ses premières scènes, donc forcément
il y aura progression.
Pour une première soirée du Festival des Nuits de
L'Alligator 2018, les organisateurs ont su faire preuve
d'originalité, ont su varier les styles et les
caractères pour faire de cette soirée un melting
pot de couleurs et de chaleurs musicales, pour le plus grand plaisir du
fidèle public de ce rendez-vous incontournable. Deux autres
soirées sont à suivre à La
Maroquinerie avec tout autant de variété de sons
et d'artistes.
Yann Charles –
février 2018
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