Ecrit par Fred Delforge |
|
|
mercredi, 31 janvier 2018
Cotton &
moonshine
(Poker Record –
2017)
Durée
32’45 – 10 Titres
http://www.michelebiondiblues.com
https://www.facebook.com/MicheleBiondiBlues
On avait découvert le bluesman transalpin sous le nom de
Matt Biondi Crew avec son album « A Better Life »
en 2014, c’est cette fois sous son nom de baptême
que ce disciple de Robert Johnson, de Robert Cray, de Muddy Waters et
de BB King revient avec une nouvelle œuvre qui porte
particulièrement bien son titre puisque « Cotton
& Moonshine » nous entraine directement vers les
sonorités du delta, celles des vieux bluesmen qui
officiaient et pour certains officient encore en slide, avec une
musique quelque peu approximative mais tellement sensuelle
qu’elle ravit les oreilles des amateurs à chaque
note. Guitariste plein de subtilité, chanteur à
la voix assurée et excellent songwriter, Michele Biondi ne
se fait pas prier pour nous servir une dizaine de compositions dans
lesquelles rien ne manque, ni les thèmes
récurrents des vieux blues, ni les glissandos qui font
pleurer les guitares et saigner les cœurs, ni les intonations
pleines de relief, ni même les percussions qui rythment le
tout avec un petit côté tellement roots que
l’on se retrouve rapidement propulsé dans les
vieux juke joints bien typiques de Clarksdale et de ses environs. Une
dizaine de titres interprétés à
l’ancienne mais composés de manière
très actuelle avec quelques jolis détours vers un
répertoire qui pourrait facilement faire penser aux Rolling
Stones et voilà Michele Biondi qui nous fait le coup de
l’album trait d’union entre le blues des
aînés et celui de leurs descendants avec des
morceaux particulièrement bien pensés comme
« Don't Let Your Dreams Die », « Tearing
Me Apart », « Hell On Earth »,
« Country Blues » ou encore « Give Me
Back My Pride ». Ajoutez-y un trait d’arrangements
toujours très bien trouvés et de temps
à autre un peu de piano ou encore une guitare
électrique et vous obtenez un de ces albums dont on ne se
lasse pas, même après de nombreuses
écoutes !
|