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Ecrit par Yann Charles  
samedi, 06 janvier 2018
 

CYLEW

http://www.cylew.com

Leur dernier album, « Mot3l », premier Disque de la Semaine de l'année 2018 sur Zicazic, a été unanimement salué par les médias, et il a vraiment marqué cette fin d'année 2017. Voilà une interview du groupe parisien Cylew qui nous parle de ce nouvel album qui est un vrai voyage musical. Une belle rencontre avec des artistes sincères et très sympa à quelques jours de leur concert au Bus Palladium, le 13 janvier 2018.

Bonjour, pouvez-vous nous présenter Cylew, pourquoi ce groupe, ce nom, votre histoire ?
LC : Bonjour. Nous sommes un groupe de rock parisien et Cylew, c'est Lucie à l'envers et c'est un hommage à une amie disparue trop tôt. Il y a eu plusieurs formations, mais cela fait quelques années que nous existons avec ce noyau dur, c'est à dire Kriss, Arno et moi.
A : Oui, cela fait maintenant dix ans que l'on joue ensemble. Et cet album « Mot3l » a été composé par nous trois.

On va parler de cet album « Mot3l », c'est une sorte de « Road Movie Trip Musical » ?
LC : Oui c'est ça. On a pas mal voyagé et on a voulu recréer à travers cet album notre Road Trip. Cela reflète différentes émotions et différents panels de ce que nous avons ressenti. Et à chaque motel on essaie de faire vivre toutes les émotions et différents souvenirs.

Dans votre présentation sur SoundCloud on a cette petite phrase : « Vous vous sentez heureux, triste, en colère, inutile, perdu, excité, amoureux, sans espoir, rebelle », c'est ce que vous avez recherché dans les textes de vos chansons ?
LC : Oui, tout à fait. Je sais qu'on est tous passés par pleins d'émotions et à travers la musique et les textes, j'ai essayé de faire ressentir au mieux toutes ces différentes émotions. J'ai essayé en fait de faire une sorte d'album photo des émotions que nous avons à travers notre vie.

Comment se passe le travail au sein du groupe ?
A : En général, on travaille de la façon la plus simple possible. Lady écrit ses morceaux soit guitare-voix, soit piano-voix. Elle écrit ses paroles et sa musique. Et à partir de ça, on se réunit tous les trois et on commence à jammer. Kriss à la batterie et moi à la guitare dans un premier temps, et bien sûr Lady au chant et à la guitare ou piano. Et quand on trouve un riff ou quelque chose où tout le monde accroche, on commence à retravailler la structure du morceau ainsi que les arrangements.

Lady, tu as déjà des textes écrits ou l'écriture te vient avec la musique ?
LC : J'ai des textes déjà écrits oui, mais je n'arrive jamais à les mettre en musique. Je pars des sons. Ce n'est qu'à partir des sons que j'ai des textes qui viennent. Je n'arrive pas à partir d'un texte déjà écrit.

Comment définissez-vous votre musique, rock certes, mais empreint de sonorités roots, brutes, des balades à la Chris Isaak ?
LC : On va dire que l'on est dans la veine rock quoi qu'il en soit. Que ce soir pop rock, hard rock, mélodique, ou power rock on est rock avant tout. On aime tous des styles différents, donc on essaye de ne pas se cantonner à un seul. Mais plutôt visiter ce qui nous plaît. La priorité restant quand même la chanson. Si la chanson demande tel style d'arrangement, alors ce sera avec ce style qu'on la jouera et si l'autre chanson appelle un autre style, on le fera. On veut éviter que tout l'album ne se ressemble au point de vue musical.

Même si cet album est un Road Trip, on peut l'écouter dans n'importe quel sens, je veux dire, il n'y pas de début et une fin de voyage ?
LC : Non pas du tout. L'idée est que quand tu es dans le désert et que tu mets la radio, tu écoutes différentes chansons en fonction du lieu et de l'étape.

Vous avez mis trois ans pour écrire et faire cet album ?
LC : Oui, effectivement on a mis trois ans, mais on l'a fait par intermittence en studio.
A : Oui, si tu cumules tout ça, ça fait environ trois ans. Mais en travail effectif sur l'album en lui-même, on doit être à six ou sept mois de travail. C'est plus trois ans avec le temps de le concevoir.
LC : C'est ça, on a pris notre temps.

C'est une nouvelle étape dans la vie du groupe cet album. Plus de maturité on dirait dans les sons, une nouvelle manière d'appréhender la musique, plus d'expérience peut-être ?
K : Non, pas vraiment. La grosse différence par rapport à avant c'est que celui-ci a été travaillé à trois. Lady Cylew avait commencé à travailler toute seule avec ses chansons et ses compos depuis quelques années. Après elle a travaillé avec Arno sur le deuxième album sur lequel j'avais commencé à intervenir. Et puis sur le troisième, on a décidé de travailler à trois et ça se sent dans la façon d'enregistrer, de travailler. D'où la symbolique du « 3 » que l'on retrouve sur l'album comme les trois couleurs, le « E » inversé sur la pochette de l'album, les trois corbeaux. Tout ça fait une synergie.

C'est une nouvelle manière d'appréhender la musique, votre musique plus précisément ?
A : Oui, parce que le fait de s'enfermer dans un studio et de pouvoir travailler les arrangements et la chanson dans le studio même, c'est un luxe qu'on a pu se permettre. Et grâce à ça, on ressent un travail de groupe, une énergie live au départ que l'on perd peut être aujourd'hui avec le travail en home studio et un travail uniquement avec des machines. Voilà, pour nous c'était quelque chose de nouveau et qu'on a envie de perpétrer.

Lorsque vous composez, vous pensez live ?
LC : Si on compare à « Black Lace Prophecy », notre deuxième album où on a fait beaucoup d'electro et de samples, je voulais écrire et composer des morceaux qui soient facilement gérables sur scène, sans apporter de gros changements dans les arrangements. Ça apporte plus d'énergie, même sur les chansons plus douces.

Sur scène vous évoluez à quatre, avec un bassiste, c'est un apport de son pour donner plus de poids ?
A : Il nous donne un coup de main sur le live. C'est moi qui joue la basse sur l'album, mais en live, difficile de jouer et la guitare et la basse. Donc Jean Lionel (NDLR : Parot) nous aide pour les concerts.

Quelles sont vos références musicales ?
K : C'est difficile de donner des références car on aime tous un peu tout. De la variété au rock en passant par le rap ou le classique donc pas forcément de références. Donc on est très éclectiques dans tout ce qu'on écoute. C'est compliqué de sortir une référence particulière.

Vous pourriez définir le groupe en deux ou trois mots ?
K : Sincérité et honnêteté. Car on n'a pas la prétention de vouloir révolutionner la musique, mais on fait tout avec plaisir et sincérité dans ce qu'on fait. Ce sont vraiment des moments qu'on a envie de partager.

J'ai trouvé une belle phrase qui pourrait aussi vous définir : « Tu n'es pas parfait mais tu es toi » …
LC : Voilà. Pour nous l'essentiel c'est de véhiculer quelque chose à travers nos textes et notre musique qui touche les gens. Et si ça fonctionne on est contents.

Dernière question. Quel est le dernier album que vous avez écouté ?
A : Le dernier album de Mastodon, « Emperor of Sand ».
LC : Breaking Benjamin pour moi.
K : Pas d'album pour moi, car j'écoute beaucoup en shuffle donc pas de titre en particulier, mais beaucoup de choses différentes.

Merci à vous !
Merci à toi ...

Propos recueillis par Yann Charles