Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 22 décembre 2017
Pacifisticuffs
(Spinefarm Records
– 2017)
Durée
44’44 – 13 Titres
https://www.facebook.com/diabloswingorchestra/
On les présente comme un groupe de metal avant-gardiste et
il faut bien reconnaitre que ces Suédois sortent plus
souvent que de raison des sentiers balisés du genre pour lui
apporter un trait de fanfare, une larme de jazz, une rasade de folk on
encore une grosse louche de chant lyrique …
Carrément bien accueillis avec leurs trois premiers albums
malgré leur couleur musicale pour le moins atypique, les
huit membres du groupe ont connu quelques changements de personnel et
c’est aujourd’hui autour de Daniel
Håkansson à la guitare et au chant, Kristin
Evegård au chant, Pontus Mantefors aux guitares, Andy
Johansson à la basse, Petter Karlsson à la
batterie, Johannes Bergion au violoncelle, Daniel Hedin au trombone et
Martin Isaksson à la trompette que Diablo Swing Orchetra
nous présente « Pacifistcuffs », un
quatrième effort toujours aussi barré et toujours
aussi imprévisible. Quelque part entre les Puppini Sisters,
Nina Hagen, Tarja Turunen, Simone Simons et même parfois
Abba, Kristin Evegård a su imposer sa griffe personnelle
malgré son arrivée récente dans le
groupe mais a su également s’ouvrir et participer
au processus de composition, ce qui donne au bout de la route des
morceaux plus ouverts sur l’extérieur
là où les titres de « Sing Along Songs
For The Damned And Delirious » ou de « Pandora's
Piñata » pouvait sembler plus
recroquevillés sur eux-mêmes. Traitant des choses
de la vie, bonnes et moins bonnes, « Pacifistscuffs
» parvient à faire évoluer le groupe
dans une bonne direction tout en lui permettant de conserver cette
petite touche fifties et sixties complètement originale et
jusqu’alors inédite dans le metal. Que
l’on soit fan des Suédois ou qu’on les
découvre par hasard, plutôt amateur de riffs
tendus ou fondu de belles voix, c’est avec le même
bonheur que l’on accueillera des titres comme « The
Age Of Vulture Culture », « Lady Clandestine
Chainbreaker », « Ode To The Innocent »,
« Cul-De-Sac Semantics » ou encore «
Climbing The Eyewall », des compositions sans âge
et sans style de référence trop strict mais avec
une véritable âme et surtout avec un
véritable talent de création et
d’interprétation. Un album à mettre
impérativement dans toutes les platines !
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