Ecrit par Fred Delforge |
|
|
dimanche, 17 décembre 2017
Hysteresis
(Autoproduction
– 2017)
Durée
54’42 – 9 Titres
http://www.kera-band.com
Quintet parisien créé en 2014, Kera
évolue dans le death metal progressif en
s’appuyant sur des influences aussi diverses que Meshuggah et
Opeth mais aussi Dream Theater et c’est avec un premier EP
paru seulement quelques mois après sa naissance que le
groupe s’en ira donner une douzaine de dates avec des
aînés comme Beyond The Styx, Hypno5e ou encore
Mantra. Un single sorti début 2016 finira
d’asseoir la réputation du groupe et
c’est après quelques changements de line up que
Kera s’en ira mettre en boite son premier album sorti en
novembre dernier. Ryan Mc Haggis au chant, Arthur Heim et Thibal
François aux guitares, Flo Grblt à la basse et
Klem Baler à la batterie ont ainsi fait le choix de mettre
des parties de voix claires entre les parties plus typiquement death et
d’associer des mélodies aériennes aux
déluges de feu qui caractérisent la plupart des
riffs et c’est au bout du compte une sorte de choc frontal
que Kera nous impose avec « Hysteresis », un album
qui a fait le pari de changer à jamais l’auditeur
à la fin de son écoute en le faisant passer par
des morceaux dont le fil rouge est constitué d’une
partie d’histoires vraies, souvent intimes et très
régulièrement macabres voire proches des limites
de la psychiatrie. Alternant ingénieusement les structures
très construites et une sorte de déconstruction
en règle de tout schéma musical connu, les
Parisiens parviennent à tenir l’auditeur en
haleine du début à la fin de la galette, invitant
au passage Joe Tal, guitariste de Textures, à prendre le
solo du single de 2016, « Delusion », mais confiant
aussi quelques arrangements à Arnaud Condé qui a
enregistré et produit l’effort. Un visuel bien
choisi et des titres comme « Harbinger Of Doom »,
« Epiphany Of A Lunatic » ou encore «
Compos Mentis », le nouveau single de Kera, et
voilà un album bien né qui devrait
réjouir les amateurs de mélodies brutales, de
rythmiques agressives et de breaks inattendus. On n’en
ressort que très rarement indemne
!
|