Ecrit par Fred Delforge |
|
|
samedi, 09 décembre 2017
What you see is what you
get
(Autoproduction
– 2017)
Durée
40’41 – 10 Titres
http://www.zeeblues.com
Jimmy Zee est ce que l’on appelle habituellement une voix,
tant et si bien qu’on le compare souvent à des
artistes comme Joe Cocker, Tom Waits ou encore Robbie Robertson
… Plutôt intéressant pour un artiste
qui, en un quart de siècle de carrière a
enregistré six albums et s’est retrouvé
programmé sur la plupart des radios
nord-américaines et européennes,
décrochant même en cours de route une nomination
pour l’Album Blues de l’Année. Bien
décidé à continuer sur une route
merveilleusement tracée pour lui, le chanteur a
rassemblé à ses côtés Nadine
States aux voix, Rob MacDonald et Tim Portet aux guitares, Darryl
Havers aux claviers, Miles Hill à la basse, Joel Fountain
à la batterie, Steve Hilliam au sax et Harpdog Brown aux
harmonicas mais aussi quelques invités et s’est
efforcé de faire ce qu’il sait faire de mieux,
c’est-à-dire un blues qui gratte un peu du
côté des coutures grâce à la
présence de quelques poignées de gravillons
très intelligemment positionnées. On trouvera
ainsi dans « What You See Is What You Get » toutes
sorte d’influences qui, une fois bien
mélangées, donnent naissance à un
album qui fleure bon les shouters du delta mais aussi les bluesmen de
Chicago, un ouvrage qui sait passer de la Côte Ouest au Texas
en très peu de temps et qui flirte aussi bien avec la soul
de Detroit qu’avec celle de Memphis, et avec une pointe de
jazz et une autre de rhythm’n’blues en guise de
bonus. Séducteur, charmeur parfois, le Jimmy Zee Band nous
dévoilera cette fois encore de belles œuvres comme
« I Ride Alone », « Money »,
« My Old Lady Is A Freakshow », «
She’s A Mystery To Me » et «
I’m No Good Without You » et proposera
même dès le début de l’effort
un superbe duo avec Rick Threat sur « Backroads ».
Un artwork à l’ancienne pour emballer le tout et
voilà un album très abouti qui nous
ramène directement vers les années 50 et 60, mais
de façon très actuelle. Il fallait
réussir à le faire !
|