Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 06 décembre 2017
A.O.C
(Autoproduction
– 2017)
Durée
43’42 – 13 Titres
http://xaviermerlet.com
En proposant quatre albums entre 2002 et 2012, Xavier Merlet est
parvenu à se faire un nom dans le monde de la chanson
française et après cinq longues années
d’attente, c’est avec un nouvel effort
qu’il revient sur le devant de la scène, ajoutant
un spectacle à ce nouvel album et commençant
dès à présent à aller le
faire vivre sur les routes de France en bonne compagnie. Sans langue de
bois et avec un trait d’humour habilement
déposé sur des textes clairs dans lesquels il est
question de manière récurrente
d’intolérance, de rejet de l’autre ou
même de racisme, l’artiste nous ramène
vers le monde d’aujourd’hui et nous le
décrit dans un format en duo où les guitares de
Marc Brébion viennent habiller une voix qui sait
être tantôt convaincante, tantôt
rassurante, inquiétante parfois mais toujours
très harmonieuse et surtout très juste. En treize
titres, Xavier Merlet nous propose ainsi de faire le grand tour des
origines avec « A.O.C », un album qui se fait le
reflet d’un monde qui se cherche mais qui ne se trouve plus,
un monde où l’on se regarde parfois en chien de
fusil sans vraiment essayer de véritablement se voir
… On en passe donc par des chansons où il est
souvent question d’appartenance, de différences et
de toutes les incompréhensions qu’elles
entrainent, des chansons dans lesquelles l’artiste
s’indigne parfois, plaide d’autres fois, et surtout
des chansons dans lesquelles on le sent espérer que
l’homme devienne un jour plus humain, plus ouvert, plus
tolérant … Ca se traduit par des compositions
toutes en nuances et en subtilités, des chansons
formidablement humaines et intelligemment engagées comme
« Tant pis tant mieux », « Ouille
», « Le Gromo », «
Variété française »,
« La recette du bonheur » et bien entendu
« J’ai pas peur », des chansons qui une
fois réunies font de cette « A.O.C » une
superbe démonstration d’éducation
civique que l’on devrait mettre en libre-service dans toutes
les écoles et tous les collèges. Le monde
s’en porterait forcément mieux !
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