Ecrit par Alain Hiot |
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mercredi, 29 novembre 2017
MIKE
BROOKFIELD – VAN WILKS
LA TRAVERSE - CLEON (76)
23 novembre 2017
http://www.latraverse.org/
https://www.mikebrookfield.com/
http://vanwilks.com/
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Robin Trower qui était la tête d'affiche
initialement prévue ayant eu un souci de santé,
un calcul rénal pour être précis, c'est
Van Wilks en tournée actuellement en France qui l'a
remplacé au pied levé. Mais auparavant, il y
avait sur scène un artiste détonnant en la
personne de Mike Brookfield.
Je découvrais donc totalement les deux formations ce soir et
le guitariste anglais, mais vivant en Irlande, va rapidement
séduire une salle pas tout à fait remplie, sans
doute à cause de la défection de Robin Trower. La
toute première chose que l'on a pu remarquer, en dehors de
la qualité des chorus de guitare, a
été l'attitude très rock du bassiste
Gordon Sheridan qui a eu la bonne idée de ne pas
concrétiser cela par un volume sonore
démesuré qui aurait nuit à l'ensemble,
preuve que l'on peut avoir une belle attitude et jouer juste sans avoir
besoin pour autant de gaver les oreilles des spectateurs.
Le batteur Nikola NK Casagrande n'a pas été en
reste avec lui aussi une belle relation au public, et c'est donc un
power trio de très belle facture musicale et visuelle que
l'on a pu écouter et voir pendant environ une heure. Mike
présente un petit côté guitar-hero avec
des chorus quelquefois assez diaboliques, mais lui aussi a eu le
très bon goût de ne pas en faire des tonnes et de
ne pas nous abreuver continuellement d'une avalanche de notes. Il joue
également toujours très juste et lorsque les
solos s'accélèrent, c'est toujours à
bon escient. Bref un excellent concert et la belle
découverte pour moi de ce trio que je retournerai voir avec
un grand plaisir si l'occasion se représente.
Ayant perçu Van Wilks comme un guitariste
spécialiste de rock sudiste, j'ai été
étonné d'entendre beaucoup de choses
différentes ce soir, étonné ne voulant
surtout pas dire déçu car c'est très
exactement le contraire. En premier lieu le Texan possède
une technique assez incroyable, avec quelquefois beaucoup d'esbroufe
sur des gestes pas forcément utiles musicalement mais qui
donnent un plus indéniable au show et dont tout le monde,
moi le premier, se réjouit.
Il possède également une sonorité de
guitare particulière, due bien entendu à sa
superbe Paul Reed Smith mais pas que ! Pour avoir ce son il faut bien
entendu une super gratte et quelques effets, mais il faut surtout des
doigts car mettez moi cette PRS entre les mains et je ne suis pas
près de vous sortir ces sons là ! Et lorsqu'il
attaque « Without A Word » qui pourrait
être un mix entre Gary Moore et Santana et dont le gimmick de
départ rappelle un peu le « Black Napkins
» de Zappa, on pose les boîtiers et on
écoute !
Pas étonnant donc qu'il soit considéré
comme le quatrième ZZ Top tant le personnage est riche et
intéressant à voir sur scène. Encore
une drôle de bonne soirée à la Traverse
que je regrette un peu plus chaque jour de ne pas avoir
fréquentée plus tôt !
Alain Hiot –
novembre 2017
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