Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 01 décembre 2017
No time like now
(Sonyc Union Records
– Productions ZEB – 2017)
Durée
37’36 – 10 Titres
http://www.stevestrongman.com
Guitariste et chanteur récompensé par de
multiples Awards au Canada, Steve Strongman est un des artistes blues
incontournable de la scène nord-américaine et
c’est en mettant un peu plus de diversité dans
chacun de ses albums qu’il continue de progresser non
seulement dans le cœur du public mais aussi et surtout dans
sa manière de composer et de jouer. Acclamé lors
de la sortie de son troisième effort en 2012, «
The Natural Fact », album pour lequel il recevra trois Maple
Blues Awards et le Juno Award de l’album de
l’année 2013, Steve Strongman confirmera en 2015
avec « Let Me Prove I To You » qui recevra lui
aussi le Juno de l’album de l’année et
après avoir foulé les planches aux
côtés de B.B. King, Buddy Guy, Joe Cocker, Robert
Cray et autres Jeff Healey, c’est en faisant abstraction de
son prénom et en devenant purement et simplement Strongman
que le bluesman revient avec « No Time Like Now »,
un opus évènement paru outre-Atlantique au
printemps dernier. Accompagné d’Alec Fraser et de
son complice co-compositeur Rob Szabo aux basses, de Dave King et Adam
Warner à la batterie et de Jesse O’Brien aux
claviers, Strongman nous immerge en plein blues et nous en fait voir de
toutes les couleurs avec des titres électriques pleins de
jus mais aussi avec une bonne dose de worksongs, de swamp blues et
même de soul ou encore de gospel. Capable de nous emmener
directement à l’essence même non pas du
blues mais bel et bien de tous les blues, Strongman fait un usage
très judicieux de sa voix qui sait se placer à
l’endroit le mieux adapté et tire parti de ses
énormes talents de guitariste mais aussi de compositeur pour
nous offrir des merveilles comme le très rock «
Money In The Bank », le gospelisant « Love, Love,
Love », le pur blues « Good Times » ou
encore la craquerie délicate et émouvante
« The Day They Carry Me Away » qui n’a
pas fini de retourner les foules. Ajoutez une unique reprise avec le
« You Ain’t See Nothing Yet » de
Bachman-Turner Overdrive sur laquelle Randy Bachman vient se fendre
d’un solo de guitare et voilà un album qui vous
donnera une énorme envie de retrouver très vite
le guitariste en live, un exercice dans lequel il excelle !
S’il ne vient pas rapidement chez nous, il faudra bien se
résoudre à aller le voir chez lui …
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