Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 30 novembre 2017
Gypsetters
(WTPL Edition –
PIAS – 2017)
Durée
47’07 – 12 Titres
http://www.vladproductions.fr/gypsetters
C’est de la contraction des mots gypsy et jet-set
qu’Erika et Angelina ont imaginé le nom de leur
groupe et c’est en poussant la musique tsigane bien plus loin
que ses derniers retranchements qu’elles ont
réussi à faire exploser le genre pour en faire
une manière d’interpréter une musique
dans laquelle entrent différentes composantes et en
particulier beaucoup de musiques électroniques. Parvenu
à inventer une sorte de pop tzigane electro, Gypsetters
profite aujourd’hui de la collaboration avec le DJ,
trompettiste et producteur Romain Pierre pour nous présenter
un premier album éponyme dans lequel on passe de
véritables chansons à textes à des
délires technoïdes imaginés pour le
dancefloor, le tout baigné dans une sorte de gypsy sauce qui
en arrive parfois à se faire oublier tant elle parvient
à être discrète. Parfois un peu
difficile à suivre, « Gypsetters » nous
fait passer par le jazz manouche et le flamenco andalou et
s’offre entre les deux des choses tellement surprenantes que
l’on en tombe parfois de sa chaise, un peu comme si David
Guetta venait faire des featurings sur un album où
l’on croise à l’occasion les influences
gouailleuses de Renaud, la sensibilité de Luz Casal ou
encore la sensualité un peu décalée
d’une Brigitte Bardot voire même d’une
Dalida … En une douzaine de titres, Gypsetters nous invite
à voyager sans boussole et en pilotage automatique
à bord « Gypset Airlines » pour nous
emmener vers des « Take The Pose », «
Once Upon A Time », « Et je m’envole
» et autres « Ils s’habitueront
» et surtout pour finir par un constat sans appel,
« J’veux pas rentrer chez moi » ! Le
retour sur le plancher des vaches risque quand même de
prendre un certain temps tant l’album parvient à
nous faire perdre une bonne parti de nos repères
…
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