Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 23 novembre 2017
Too many things to light
(Autoproduction
– InOuïes Distribution – 2017)
Durée
53’13 – 12 Titres
https://www.facebook.com/blackcatcrossin
Formé à la fin de l’année
2013, Black Cat Crossin’ a très vite
trouvé sa voie en se réappropriant les racines du
blues et du rock et c’est en trouvant un son qui lui est
propre que le groupe s’est rapidement fendu d’un
premier EP qui lui a permis de tourner copieusement dans toute
l’Alsace pendant deux ans. Très
inspirés par des artistes aussi différents que
Charley Patton, Bernard Allison, Tom Waits ou encore Bror Gunnar
Jansson, Stéphane Kirchherr au chant,
Jérémy Lorentz aux guitares, Théo
Seeman à la basse, Alexis Brunet aux claviers et Anthony
Metté à la batterie ont finalement
misé gros sur le côté live de leur
musique et après une année entière
passée à préparer et à
arranger leur premier album, les voilà qui
débarquent juste avant l’hiver avec «
Too Many Things To Light », une belle et copieuse tartine
dans laquelle le rock garage tutoie le gospel et où les
spirituals et les blues roots font à chaque instant bon
ménage. Une guitare et un piano, une voix qui ne se perd pas
dans les méandres du système et qui
s’attache à suivre tranquillement les rives du Big
Muddy sans craindre de mettre les pieds dans la boue, c’est
un blues à l’ancienne que nous propose Black Cat
Crossin’, sans pour autant renoncer à mettre
dedans quelques intonations venues d’Austin, de New Orleans
ou même de Detroit et en faisant à chaque instant
le nécessaire pour que chaque riff, chaque refrain et plus
largement chaque arrangement sonne vrai, sincère et
généreux. Des titres qui rappellent les pionniers
du Delta blues jusqu’à ceux qui nous entrainent
dans des ambiances plus psychédéliques, les
Alsaciens ne manquent jamais une occasion de varier les plaisirs et
c’est au bout du compte un effort complètement
halluciné et au moins aussi hallucinant qu’ils
nous délivrent avec en point d’orgue des titres
irrésistibles et racés comme «
Rockfeller Shake », « May 1968 »,
« Little Red Book », « Jump For Joy
» ou encore « Out Of Business » et bien
entendu le superbe « See Shell » qui fait la part
belle aux vieux standards. Sans aller chercher midi à 14
heures, Black Cat Crossin a tout compris de l’art de faire du
rock garage à la manière des bluesmen ! A moins
peut-être que ce ne soit le contraire
…
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