CHRIS DANIELS AND THE KINGS WITH FREDDY GOWDY
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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 10 novembre 2017
Blues with horns vol 1
(Moon Voyage Records
– Blind Raccoon – 2017)
Durée
42’01 – 10 Titres
http://www.chrisdaniels.com
C’est dans la tradition des horn bands des années
50 à 70 que Chris Daniels And The Kings associés
à Freddy Gowdy ont imaginé cet album en
l’honneur des 33 ans de leur collaboration … Pour
leur quinzième album, les protagonistes ont
rassemblé une dizaine de titres dont trois nouvelles
compositions mais aussi quelques belles reprises pour lesquelles ils
ont invité quelques pointures comme Sonny Landreth aux
guitares, John Magni et Doug Krause aux claviers, Hazel Miller et Coco
Brown aux voix , Bob Rebhoz au saxophone ténor, Daren
Krammer au trombone ou encore Jacob Davis aux voix basses à
apporter leur pierre à l’édifice.
C’est ainsi que l’on se promène en bonne
compagnie à travers des pièces
cuivrées à souhait empruntées
à Rex Peoples & X Factr, à Sam Cooke,
à Johnny Guitar Watson ou encore à Buddy Miles
mais aussi à travers des originaux comme
l’excellent « Sweet Memphis » qui ouvre
le bal ou comme « Rain Check » qui le referme.
L’occasion idéale de profiter de la voix
racée de Freddi Gowdi mais aussi de celle de Chris Daniels
qui en outre apporte ses guitares et bien entendu des instrumentations
pointues des Kings qui mettent chacun à leur
manière un grain de folie dans cet effort que l’on
nous présente comme étant le premier
d’une série à venir. Du blues avec des
cuivres, des cuivres pour faire sonner le blues, mais aussi et surtout
un rhythm’n’blues qui sait aller piocher du
côté de la soul pour se rendre
irrésistible avec à la clef des craqueries
improbables comme « Fried Food / Hard Liquor »,
« Wouldn’t Treat A Dog (The Way You Treated Me)
», « Can’t Even Do Wrong Right
» ou encore « You Can Stay But That Noise Must Go
», voilà un album qui n’aura pas besoin
de beaucoup d’arguments quand il faudra plaider sa cause,
d’autant que dans les notes qui l’accompagnent, on
remarque des dédicaces à Mamie Smith, Albert
King, Bobby Blue Bland, Koko Taylor et quelques autres encore. On
soulignera enfin l’intérieur du digipack qui se
déplie à la manière d’un
pop-up pour laisser apparaitre une sorte de
théâtre où l’on retrouve
encore quelque artistes bien connus de la scène blues
américaine et on applaudira des deux mains un ouvrage qui a
su associer le beau et le bon. L’essayer, c’est
forcément l’adopter !
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