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Ecrit par Yann Charles |
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mardi, 07 novembre 2017
LUX
http://www.lux-theband.com
Difficile de définir réellement l'univers musical
de LUX, le projet musical d’Angela Randall et Sylvain
Laforge. Elle écrit, il compose, et à eux deux
ils nous offrent cette pépite, « Super 8
» (voir
chronique sur ce lien). Un album où ils nous
entraînent au travers de leurs compositions dans un voyage
musical où le rock côtoie la folk et le blues
l'underground. Où la sensibilité des textes vous
touche au plus profond. Nous les avons rencontrés pour faire
leur connaissance.
Bonjour Angela et Sylvain,
pouvez-vous vous présenter pour les lecteurs, et
présenter aussi le groupe, pourquoi ce nom LUX, comment vous
êtes connus ?
Sylvain : Salut Yann. LUX est formé autour de nous deux.
Nous nous sommes rencontrés grâce à des
amis en commun mais d’après Angela, elle
m’avait déjà entendu jouer de la
guitare dans un magasin de musique à Pigalle
l’année d'avant. Après discussion, il
s’est avéré qu’elle avait
déjà le début d’un projet de
compos et à l’époque elle avait
déjà écrit un certain nombre de textes
qui attendaient de la musique. Quant à moi, même
si je suis d’avantage connu comme guitariste, je compose
depuis toujours sans avoir eu l’occasion de trouver
quelqu’un qui écrivait des paroles qui pourraient
vraiment me convenir. Quant au nom, c’est moi qui
l’ai choisi parmi une longue liste qu’Angela avait
faite. Je voulais un nom court et facile à retenir. Par
contre, j’aurai peut-être dû
vérifier car il y a pas mal de « lux »
!! ?
On va parler de
« Super 8 », votre album. Qui en a eu
l'idée initiale, et quelle est la trame de cet album ?
Angela : le désir de faire un album était
là dès que nous avons écrit une
douzaine de chansons ensemble. Si nous avons attendu si longtemps (car
depuis nous avons pu écrire et déposer une
cinquantaine de chansons) c’est tout simplement parce que les
moyens nous manquaient. Nous avons commencé plus modestement
avec un EP sorti en 2014 qui nous a permis des choses essentielles
comme rencontrer Peter Deimel et enregistrer déjà
une première fois au Studio Black Box. Pour «
Super 8 », Peter a sélectionné les
chansons provenant d’une vingtaine de titres que nous lui
avons proposés. Il les a organisés comme un
vinyle, en Face A et Face B. Perso, je dirais que la trame de
l’album et la trame de LUX en fait est définie par
le jeu de guitare de Sylvain et de ses compositions si
particulières mélangées avec mes
textes et nos voix qui sont aussi assez particulières.
Difficile de vous
définir musicalement, d'ailleurs doit on le faire ? Mais on
est dans le rock, le folk parfois, peut-être l'underground
des 70’s ?
Sylvain : Un peu tout ça
Angela : Pour moi et les Anglo-Saxons, on fait du rock tout simplement.
Y a-t-il une sorte ou une
forme de nostalgie à travers la musique ou les textes ?
Sylvain : oui, j’aime les chansons nostalgiques.
Angela : Sylvain aime plutôt des chansons en mineur mais en
ce qui me concerne, je dirais que ça dépend de la
chanson. Sur les dix de l’album, il n’y en a que
trois qui ont des passages (en termes de texte en tous cas) qui se
réfèrent à l’enfance ou aux
souvenirs. C’est mon côté
brésilien qui connait bien la notion de « saudades
».
Cet album ressemble non
pas à un road movie, bien que « Super 8
», mais à un « Road Music »
peut-être ?
Angela : j’adore la musique en voiture (car test !) et je
serai ravie si quelqu’un utilisait notre « Super 8
» pour un road movie !!
Cet album semble avoir
été mis en scène, c'est le travail de
Peter Deimel au Studio Black Box ?
Angela/Sylvain : oui, absolument.
Est-ce qu'on pourrait
parler d'une rencontre musicale entre vous deux, une
découverte l'un de l'autre à travers la musique ?
Sylvain : bien sûr, c’est pour ça que
nous avons créé notre groupe et écrit
toutes ces chansons.
Angela : c’est quelque chose de très
précieux de pouvoir rencontrer quelqu’un qui a
l’envie de faire la même sorte de musique, qui
partage le même goût et, en ce qui me concerne,
à qui je peux faire absolument confiance pour prendre les
décisions musicales – en live ou en studio
– et qui compense avec ses années
d’expériences pour mes peu
d’années d’expérience.
Y a-t-il un titre dans cet
album que vous mettez en avant ? Si oui, pourquoi celui-là ?
Sylvain : non car c’était
déjà compliqué de faire les choix.
Angela : je les aime d’une manière
égale mais pour des raisons différentes chacun.
Sur scène,
pour votre set list, vous n'êtes que compos, ou un
mélange de reprises et de compos ?
Sylvain : surtout compos, mais ça peut arriver que nous
mettions quelques reprises de temps en temps.
Angela : (rire) Sylvain est le roi de la reprise obscure que personne
ne reconnaît !!
Y a-t-il un message au
travers de vos textes et musique ?
Sylvain : non, pas de message pour moi mais plutôt un hommage
à la musique que j’aime des années 60
et 70.
Angela : mes paroles sont une expression de moi-même
– parfois nées de la musique (de Sylvain) qui
m’inspire ou par un mot qui m’interpelle. Dans
« Hijack » le message est clair, dans «
Damaged » et « Liquid and Fire » aussi -
en fait dans presque tous - j’ai des avis et des choses
à dire mais ce qui compte, pour moi, c’est de les
dire d’une manière qui réussit, se
faisant partie intégrale de la musique, en faisant de
quelque chose de personnel une chanson qui peut toucher les gens en
général ou prenant une idée
générale en la rendant personnelle.
Combien de temps entre
l'idée de cet album et la réalisation finale ?
Sylvain : 38 ans
Angela : What ?
Sylvain : Ok, Yann, plus sérieusement. « Super 8
» est fait de chansons qui ont été
composées à travers plusieurs années.
L’album et les albums à venir, enregistrer ses
chansons, c’est juste la suite logique pour les
auteurs-compositeurs et ça a toujours
été notre but.
Vous avez
récemment joué à La Sorbonne
à Paris, un lieu assez atypique pour des concerts, quelles
sensations avez-vous ressenti ?
Sylvain /Angela : C’était une chouette invitation
dans un lieu absolument unique et d’être
à plusieurs sur scène était cool,
comme toujours. Une soirée vraiment sympathique.
Je sais que vous avez la
possibilité de jouer cet album soit en duo acoustique soit
en formation avec basse et batterie, qu'est-ce qui vous plait le plus,
l'intimité du duo ou le plaisir du groupe ?
Sylvain : J’aime les concerts en électrique quand
tout le monde joue le jeu. J’aime jouer en acoustique car je
peux maitriser toute la musique et toute la dynamique ce qui
n’est pas forcément le cas quand on joue en
électrique parce que c’est difficile
d’être sur la même longueur
d’onde à chaque instant avec tous les musiciens.
Angela : J’aime m’entendre –
j’en ai besoin pour bien chanter et la voix, nos voix et la
guitare acoustique est ce que je connais le mieux. Je me sens bien
quand je suis presque « dans » la guitare et je
veux que l’audience entende la musique telle que Sylvain me
la présente quand j’écris. Mais
à vrai dire, quand tu veux faire du rock, c’est
quand même super fun d’avoir
l’énergie et de se laisser porter par le son et
j’adore aussi Sylvain avec sa guitare électrique
car c’est tout aussi imparable.
Quelles sont vos
références musicales à tous les deux,
et vos références communes ?
Sylvain : J’aime la simplicité et
l’efficacité d’AC/DC et comme
référence je citerai The Who, Neil Young, Tom
Petty.
Sylvain/Angela : en commun il y a The Beatles, The Rolling Stones et
effectivement le rock et folk anglais et américain depuis
les années 60.
Angela : je rejoins Sylvain pour la plupart des artistes par le simple
fait d’être née et
élevée dans ce contexte. Je n’aurais
pas pu ne pas connaître le pop/rock/folk que nous entendons
toujours aux USA car ça fait partie de notre patrimoine
conjointement avec les Anglais (je suis moitié anglaise).
J’ajoute pour ma part une dose plus «
indé » avec les artistes comme R.E.M. et la
musique actuelle – Andy Shauf par exemple, Rival Sons,
Temperance Mouvement.
Qu'est qui vous a
donné envie de faire de la musique ? Où peut
être qui vous a donné envie de faire de la musique
?
Sylvain : mon père qui avait les guitares à la
maison et après, Angus et Malcolm Young.
Angela : la musique a toujours fait partie de ma vie (à
l’école et à la maison) et
j’ai toujours chanté.
L’écriture est devenue quelque chose
d’important un peu plus tard lors de mes études
universitaires. Le désir de finalement faire quelque chose
de sérieux dans la musique a commencé
l’année avant de rencontrer Sylvain mais
c’est sa musique et le fait d’écrire mes
propres chansons qui ont rendu ce chemin irrésistible.
Petit question pour
Sylvain. Tu es un super guitariste (c'est vrai, pas de passage de
pommade !), mais on dirait que tu retiens tes solos sur l'album, c'est
frustrant ! Sur scène tes solos sont-ils plus longs ? (rires)
Sylvain : Merci Yann, mais pour moi – même si
j’adore les solos – il faut toujours que
ça soit simple et efficace et surtout au service de la
chanson.
Vous pourriez
définir le Groupe LUX en deux ou trois mots
Sylvain : vrai, chanson, rock.
Angela : lumière, couleur, sensation.
Dernière
question qui n'a rien à voir … A part le
vôtre, quel est le dernier album que vous avez
écouté ?
Sylvain : The Magpie Salute
Angela : Je ne me souviens plus si c’était Father
John Misty « Pure Comedy » ou Andy Shauf
« The Party » mais l’un ou
l’autre.
Merci à vous
pour cette interview.
Propos recueillis par
Yann Charles
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