ENTERREMENT DU CAC GEORGES BRASSENS à MANTES LA JOLIE (78)
|
|
|
|
|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
jeudi, 02 novembre 2017
ENTERREMENT
DU CAC GEORGES BRASSENS
CAC GEORGES BRASSENS
– MANTES LA JOLIE (78)
Le 1er novembre 2017
http://www.cacgeorgesbrassens.com
https://www.facebook.com/zadgeorgesbrassens/
C’est un drôle de rendez-vous que nous ont
proposé les amis de la ZAD Georges Brassens en cette
matinée de Toussaint puisqu’ils avaient
décidé, à deux mois de la fin de
l’année et donc de la mort de
l’Association qui gère le Centre
d’Action Culturelle du même nom, de
débaptiser solennellement le bâtiment et de
procéder à l’enterrement en fanfare de
son esprit et de son nom … Rassemblement hautement
symbolique donc, auquel une centaine de personnes a tenu à
participer en cette matinée froide mais
ensoleillée !
Il y a là bien entendu les amis proches du
défunt, ceux de la Fanfare mais aussi tous les autres
musiciens qui ont répété,
joué et profité des concerts d’un CAC
Georges Brassens qui, en 66 ans de bons et loyaux services,
n’a pas manqué de contribuer aux belles heures de
la ville … Et puis il y a aussi les anonymes, ceux qui ne
sont venus ici qu’une ou deux fois auparavant mais qui
tenaient à être présents !
Rassemblement pluriculturel mais aussi
multigénérationnel donc, à
l’image de l’association qui gérait le
lieu, avec une foule qui ne comprend pas le pourquoi de cet acharnement
de la part de la Municipalité qui, au passage, en a remis
une couche au travers d’une tribune libre insultante et
diffamatoire publiée dans le journal municipal de novembre
!
C’est en grimpant sur le toit et en masquant d’un
drap noir l’enseigne qui trônait
fièrement sur le bâtiment que la
cérémonie de dé-baptême se
déroulera dans une ambiance empreinte de dégout
et de tristesse, pas de haine car les responsables de cette situation
ne méritent pas que ce genre d’attention leur soit
portée … Tout juste la foule a-t-elle applaudi,
et encore. Devant les portes du CAC, le cercueil noir symbolisant la
victime sera pour sa part mis à l’honneur une
première fois par la Fanfare des Zadistes qui jouera pour
lui sa fameuse version de « La mauvaise réputation
» mais aussi une composition spécialement
créée en son honneur, « Mon
P’tit Centre Culturel » …
Puis c’est porté par quatre jeunes femmes que le
cercueil quittera définitivement le CAC Georges Brassens,
emportant derrière lui tout un pan de l’histoire
de la culture locale et régionale, pour aller faire un
dernier tour de ville dans une ambiance musicale enjouée qui
rappelle un peu celle de la Louisiane, un grand tour qui passera
naturellement par le Marché mais aussi par les rues
commerçantes de la ville où le défunt
recevra de la population les honneurs qui lui sont dus avant
d’arriver devant les grilles de la Mairie où le
cercueil sera abandonné après encore quelques
morceaux repris en chœur par l’assistance
…
On a coutume de dire qu’en cas de meurtre, on croise souvent
l’assassin dans le cortège lors de
l’enterrement … Pour une fois la coutume
n’a pas été respectée, mais
les coupables ont toutefois fait diligence pour faire disparaitre les
traces de leur forfait puisque quelques heures après la
cérémonie, plus rien ne subsistait sur le parvis
d’un Hôtel de Ville où l’on a
l’habitude d’avoir à la fois les mains
sales et la conscience légère. Après
tout, on n’a que les élus que l’on
mérite et il faut bien ensuite assumer leurs forfaits,
à moins bien entendu d’en changer !
Fred Delforge
– novembre 2017
|