Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

FRED CRUVEILLER BLUES BAND à BERGERAC (24) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 30 octobre 2017
 

FRED CRUVEILLER BLUES  BAND
LE MUSIC HALL – BERGERAC (24)
Le 27 octobre 2017

http://www.fredcruveillerbb.com
http://www.bluespourpre.fr

Il a fière allure le Music Hall de Bergerac avec son bar tout en longueur, sa piste de danse conséquente et ses grandes tables prêtes à accueillir un public nombreux qui, habituellement, vient ici pour assister à des spectacles de cabaret ou à des revues où l’on découvre des danseuses couvertes de paillettes et de plumes … L’endroit intrigue un peu donc, mais séduit très vite quand on vous dit qu’il va accueillir ce soir un concert de blues ce soir et qu’il y a en prime plus d’une centaine de spectateurs qui ont répondu à l’appel de l’association Blues Pourpre qui fête ce soir son premier anniversaire en accueillant un groupe bien connu dans le Sud-Ouest et plus encore puisqu’il s’agit du Fred Cruveiller Blues Band ! Une chose est certaine donc, c’est que la soirée ne sera pas morose puisque outre le fait d’être d’excellents musiciens, les trois garçons qui composent le groupe sont en plus de joyeux drilles que l’on a toujours plaisir à retrouver sur les routes du blues !

Le temps de s’installer et de laisser à l’organisateur le soin de présenter la soirée et voilà déjà que Fred Cruveiller à la guitare et au chant, Laurent Basso à la basse et Eric Petznick à la batterie attaquent très fort le premier set avec une version très réussie de « Messin’ With The Kid ». Le ton est donné d’entrée de jeu et déjà le premier danseur commence à se déhancher devant la scène, un signe qui ne trompe pas puisque derrière on sent que les premières fourmis commencent à gagner les jambes des spectateurs et que le reste de la salle ne tardera pas à suivre le mouvement. Le groupe monte donc très vite au créneau et n’hésite pas à associer le verbe à la musique, présentant les titres et faisant quelques allusions à leurs créateurs ou encore aux endroits d’où ils viennent et intercalant très intelligemment ses propres compositions à des reprises soignées comme « Mean Old World » ou encore « Mellow Down Easy » qui nous fera tranquillement mais avec beaucoup d’assurance glisser vers New Orleans juste avant l’entracte.

Le temps de se ressourcer que déjà le Fred Cruveiller Blues Band reviendra pour une grosse heure de spectacle de plus durant laquelle le frontman passera avec malice de la Stratocaster au résonateur pour multiplier les ambiances et apporter d’autres couleurs à un set qui ronronne comme le moteur d’une grosse américaine lancée sur le bitume de la Highway 61. Toujours très malicieux, le trio plaisante mais tient son concert d’une poigne de fer et nous entraine faire un tour du côté de Robert Johnson avec une adaptation très ingénieuse de « Stop Breakin’ Down » mais aussi vers des titres comme « When Love Comes To Town » que Bono avait écrit pour le grand B.B. King ou encore comme « Natural Blues » qui avait été popularisé par Moby dans une version electro-pop mais que le groupe interprète pour sa part dans une adaptation très riche et très roots. Un grand moment plein de belles guitares et d’arrangements subtils qui malheureusement nous rappellera que les meilleures choses ont toujours une fin.

La bougie posée devant la scène brûle toujours pour symboliser le premier anniversaire de Blues Pourpre et c’est tout naturellement que le créateur de l’association viendra rejoindre Fred Cruveiller et son groupe pour un ultime morceau durant lequel il assurera non seulement le chant mais aussi l’harmonica. Le public, conquis, applaudira comme il se doit les héros de la soirée et après quelques remerciements échangés au stand merchandising, c’est tout naturellement vers ses quartiers que chacun se retranchera, non sans avoir partagé le verre de l’amitié avec un groupe attachant mais aussi avec une équipe d’organisateurs qui s’est montrée à la hauteur de l’évènement. Une chose est certaine, grâce à des gens comme ça, le blues est en train de prendre racine dans un Périgord Pourpre qui ne s’en porte que mieux ! Voilà une initiative régionale qui gagnerait à s’exporter le plus largement possible …  

Fred Delforge – octobre 2017