Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 24 octobre 2017
Echo
Zulu
(Likadé
– Differ-Ant – 2017)
Durée
40’43 – 11 Titres
http://nosfell.com
Il s’est fait connaitre avec trois albums dans lesquels il
chantait dans une langue qu’il avait lui-même
inventée avant de rebondir avec une fantaisie lyrique pour
trente-six musiciens et sept voix puis en composant la musique de deux
spectacles de la compagnie DCA Philippe Découflé
en 2011 et 2014, ne s’offrant entre temps qu’un
unique album personnel, « Amour Massif », paru en
2014, ouvrage dans lequel Nosfell amorçait
déjà un virage vers une pop brute et
spontanée … Poursuivant dans cette direction,
revoilà le touche-à-tout avec un nouvel opus avec
lequel il enfonce le clou en proposant des créations
qu’il interprète quasiment seul,
délaissant la guitare qui jusqu’alors
était son instrument de prédilection pour passer
à la guitare baryton tandis que son complice
Frédéric Gastard se charge de tout ce qui est
sons et arrangements en usant de synthés vintage des
années 70. A la fois dépouillé et
symétrique, « Echo Zulu » nous
présente cette fois cinq titres en Français, cinq
titres en Anglais et un titre bilingue, « Ricochets
», qui se charge de faire la bascule entre les uns et les
autres. A la fois très personnel et très ouvert
sur le monde, ce nouvel album nous emporte vers des
sonorités naturelles, presque organiques, sans oublier
toutefois de rendre quelques hommages discrets comme « The
Party » en forme de clin d’œil discret
à Prince, le maitre incontesté de la pop, ni
encore de proposer des compositions intimes comme « La
blessure » ou « Les gorges » …
Vecteur naturel d’un chant très porté
sur les aigus et d’un travail esthétique non
seulement dans le positionnement musical que dans les postures
adoptées à la scène, Nosfell confirme
par l’exemple qu’il n’en a pas fini avec
sa recherche perpétuelle en terme de création et
qu’à l’image des très grands
artistes, c’est en se posant à chaque fois
à l’endroit où on l’attend le
moins qu’il continuera à créer non
seulement l’évènement, mais aussi la
surprise. Devenu un artiste incontournable en moins de quinze ans, ce
personnage atypique n’a pas fini de faire parler de lui, avec
« Echo Zulu » bien entendu, mais aussi avec une
tournée qui va l’emmener un peu partout dans
l’hexagone !
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