Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 23 octobre 2017
Dénigre
(Autoproduction
– 2017)
Durée
40’56 – 10 Titres
https://www.facebook.com/denigreband
Ils se sont rencontrés alors qu’ils
évoluaient chacun de leur côté dans
diverses formations lyonnaises et ont décidé de
créer Dénigre, un trio dont le but
avoué est, je cite, de jouer sur la dissonance de ses
mélodies hypnotiques pour dépeindre un monde
apocalyptique, sur la brèche, à la
croisée de l’esclavage ordinaire et des abimes de
la folie, fin de citation. Kris au chant et aux guitares, Kik
à la basse et Aksel à la batterie ont ainsi
décidé de jouer sur un tableau où le
rock puissant et les riffs saturés ne sont que
prétexte à débiter des textes sombres,
souvent graves et même engagés. Attaquant la
scène par la face Nord et visiblement sans corde pour
assurer le coup, Dénigre fait tout son possible pour tracer
une voie directe pour sa musique et le fait non seulement avec beaucoup
d’énergie et au moins autant d’envie, ne
manquant généralement pas son coup pour ce qui
est des instrumentations qui sont quasiment toujours très
bien en place, quand bien même certains changements de rythme
ne sont pas aisés à assurer ! Plus de
réserves quand même en ce qui concerne le chant
dans lequel on trouve un peu de tout et même de temps
à autres un peu n’importe quoi avec quelques
parties poussées à l’extrême
jusqu’à s’en péter les cordes
vocales, ce qui à la base n’est
forcément pas le but recherché. Dommage donc car
ce premier album des Lyonnais s’en retrouve du même
coup un peu en demie teinte avec des titres qui tiennent bien la
distance et d’autres sur lesquels le groupe confond puissance
et hurlements, sans toutefois trop se prendre les pieds dans le tapis
et en livrant au bout du compte un effort correct avec des titres comme
« Invisible », « Affliction »,
« Réminiscence » ou encore
l’épique « Le jour où
j’ai vu mon sang », là où il
ne manquait presque rien pour que le résultat soit bon. Il
suffit parfois de quelques conseils de la part d’un coach
vocal pour parvenir à passer à la vitesse
supérieure … La suite n’en sera que
meilleure donc, c’est certain !
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