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ANATHEMA à LA ROCHELLE (17) pdf print E-mail
Ecrit par Hervé Boucher & Philippe Archambeau  
samedi, 14 octobre 2017
 

ALCEST – ANATHEMA
LA SIRENE – LA ROCHELLE (17)
Le 8 octobre 2017

https://www.alcest-music.com/
http://www.anathemamusic.com/

La petite Sirène des grands soirs en ce dimanche 8 octobre 2017, avec une salle pas forcement blindée mais très accueillante pour de la musique jolie. Car c’est un fait, on n’est pas là pour du bourrin avec Alcest (post black) et Anathema (rock prog) ! Quand on est un amateur de belle mélodie, ce genre d’affiche ne peut qu’intéresser. Alcest, que je connaissais déjà du coin de l’oreille, m’avait bouleversé pendant leur récent concert au Hellfest, et les revoir en première partie était la cerise sur le gâteau de la soirée. Bingo ! Les Français, attendus par une poignée de fan, n’ont pas déçu leur monde. Un concert d’Alcest est un voyage hypnotique sur une mer d’huile dont le vent vous pousse selon son gré, et vous virevoltez telle une plume dans une mélancolie légèrement sucrée. C’est peut-être un peu trop pour certains, pour d’autres ce n’est pas assez mais quand on reste sans bouger l’heure durant, c’est que le groupe maitrise son art. Applaudissements nourris de toute la salle, Anathema a de nouveau eu raison de leur faire confiance pour assurer une chauffe de l’assistance.
 
Le temps de boire une bière avec le photographe et c’est déjà reparti. Enfin, pas sur des chapeaux de roues, c’est Anathema tout de même. Doucement, chacun son tour d’arriver sur scène pendant cette intro électronique. Ça se veut moderne mais ça n’a pas assez de sens à mon goût, simplement une bande sonore avec ce qui est projeté sur l’écran qui meuble le fond de scène. Le concert commence véritablement avec San Francisco, du dernier album, aussitôt enchainé avec le doublet d’« Untouchable » qui met tout le monde d’accord. Anathema est un groupe unique. Titres après titres, basés presque exclusivement sur les quatre derniers albums, on se rend compte de la richesse de leur talent. Comment faire plus beau que ça ? C’est carrément mon best of joué live devant moi. Le groupe pourrait se la péter, mais non, ça n’arrête pas de déconner et de se vanner. Pour vous dire, à peine le concert fini, Danny et Vincent Cavanagh signaient et discutaient avec les fans au bar.

Malgré un deuxième rappel (pour les vieux fans) fait de trois titres du « Alternative 4 » de 1998, Anathema semble vouloir tirer un trait sur le passé et nous offrir ce qu’il veut faire maintenant de sa carrière pour le bonheur des oreilles et du cœur. Magnifique moment avec deux bons groupes dont l’émotion est la voie.

Texte : Hervé Boucher – Photos : Philippe Archambeau - octobre 2017